Nouvelle composition de la direction nationale d'Arbitrage    Le roi Charles III dévoile son premier portrait officiel    Le conseil des bâtonniers condamne les intrusions musclées et répétées dans la Maison de l'avocat    58e édition du festival international de Carthage : Les préparatifs s'accélèrent    EST - Al Ahly : Demain, mise en vente des billets    Radio IFM suspend temporairement "Emission impossible" animée par Borhen Bssais    Carthago Delenda Est : la locution imprimée sur le T-shirt de Zuckerberg qui a offensé les Tunisiens    France : ils servent du porc pour empêcher les SDF musulmans de manger, on en est là…    Vol et vandalisme à El Fouladh : émission de sept mandats de dépôt    La campagne de démolition des constructions sur les plages de Bizerte se poursuit    Gaza : "Près de 450 000" civils ont fui Rafah suivant le plan de Netanyahu, Washington lève son faux veto, qui les arrêtera?    Siliana: Un mort et cinq blessés dans un accident de la route    Sécurité et souveraineté alimentaires en Tunisie | L'objectif : répondre aux besoins du citoyen par nos propres ressources    Coupe Arabe : Le Qatar accueillera les 3 prochaines éditions    Célébrez la fête des mères avec Ooredoo et gagnez 10 000 DT !    Pourquoi | Ça n'arrive pas qu'aux autres…    La société Ciments de Bizerte arrête la production de clinker    Report de l'audience de l'avocate tunisienne Sonia Dahmani à lundi prochain    Mark Zuckerberg : Carthage doit être détruite !    Tunisie: Le t-shirt de Mark Zuckerberg enflamme les réseaux sociaux    À la Galerie Selma-Feriani : Image, récit et représentation    Vient de paraître – «Kef Al Ajayeb » de Bahri Rahali : Le mont des merveilles !    «Revival», nouvel album de Gultrah Sound System : Une authenticité renouvelée    Aéroport Tunis-Carthage : Un passager arrêté avec un pistolet cachée dans sa valise    Le gouvernement présente de nouvelles législations sur les congés parentaux    Aujourd'hui, coupure d'eau dans ces zones    FARK : Ghazi MABROUK    Nomination d'un mandataire judiciaire pour Somocer    La STB Bank poursuit sa politique prudente tout en améliorant ses fondamentaux    Le pain ou la clé - Une métaphore du quotidien en Tunisie    MDWEB : Classement des sociétés de Leasing sur le web et les médias sociaux (Mai 2024)    Vient de paraître: Des sardines de Mahdia à la passion des mathématiques de Béchir Mahjoub    Le député Mohamed Ali Fennira appelle au rapatriement des migrants subsahariens (Déclaration)    AVIS D'APPEL D'OFFRES N° 06/2024    MEMOIRE : Fatma Kilani JRAD    Météo de ce mercredi: Des températures jusqu'à 44°C dans certaines régions    Abdelaziz Kacem: De «Genocide Joe» à Meyer Habib, dit «Le Phacochère»    Tunisie : l'AMA retire les sanctions, le sport reprend son souffle    USA : Un milliard de dollars d'armes destinées à Israël en cours d'approbation du Congrès    Le Drapeau Tunisie de retour à l'intérnational avec la fin de l'affaire Antidopage    L'Agence mondiale antidopage lève les sanctions infligées à la Tunisie    Des artistes Tunisiens au Québec en Tunisie dans une exposition conjointe à Montréal    Habib Touhami: La politique américaine au Moyen-Orient et le sionisme chrétien    Météo : Temps partiellement nuageux sur la plupart des régions    Tunisie : enquête ouverte sur l'incident du drapeau national    Tournoi KIA Tunis Open du 13 au 18 mai 2024 : Le sponsor officiel UBCI vous fait gagner des places!    Décès du premier patient ayant subi une greffe de rein de porc    De la ligne de but à la ligne de conduite : Entraîneur de gardiens, un poste à part entière    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Est-ce le bon moment ?
LEVEE DE L'ETAT D'URGENCE
Publié dans La Presse de Tunisie le 10 - 03 - 2014

«Le retour aux casernes» n'a pas fait que des contents, à cause de la persistance des menaces terroristes...
Le président provisoire de la République vient, comme on le sait, de promulguer un décret ordonnant la levée de l'état d'urgence sur tout le territoire du pays. Depuis l'entrée, mercredi dernier, en vigueur de ce décret, nos rues sont à l'heure du «désarmement»: plus de soldats le doigt sur la gâchette, plus de camions verts sillonnant les artères des villes, bref plus d'omniprésence militaire jusqu'ici imposante depuis un certain 14 janvier 2011.
Est-ce à dire que «ça y est, la paix se réinstalle enfin», que «l'ordre est définitivement rétabli» et que «le terrorisme n'est plus qu'un mauvais souvenir» ? On est tenté de répondre par «oui», rien qu'en se référant au communiqué officiel du Palais de Carthage dont le contenu trahit la conviction d'un retour à la normale.
Or, à bien y voir, la décision du locataire du palais n'a pas fait que des contents. En effet, autant il a fait la joie du ministère de la Défense où l'on persiste à marteler que «l'armée n'est pas faite pour les rues mais plutôt pour la défense du territoire et la préservation de l'inviolabilité des frontières», autant il a suscité l'inquiétude de certains. «Une police submergée et saturée comme la nôtre a encore impérieusement besoin de l'apport de l'armée», se défend un agent de la Garde nationale qui impute cela à la persistance des menaces terroristes. «En se désengageant de la sorte, déplore un haut cadre sécuritaire, nos soldats vont nous condamner à des charges supplémentaires qui pourraient influer négativement sur les opérations de traque des terroristes». Du coup, se pose le dilemme suivant: faut-il concentrer les efforts des forces de sécurité intérieure sur la surveillance des ambassades et édifices publics au détriment des descentes, jusque-là presque quotidiennes et efficaces, dans les fiefs des jihadistes ? Pour un ex-poids lourd de l'appareil sécuritaire, aujourd'hui à la retraite, «stratégiquement, la décision de la levée de l'état urgence est grave, dans la mesure où l'on compte encore dans nos murs des cellules dormantes d'Ansar Echaria, de dangereux terroristes en cavale, une circulation des armes pas encore totalement maîtrisée, une bataille de Jebel Chaâmbi qui s'éternise et enfin des menaces de mort de plus en plus fréquentes à l'adresse de nos agents sécuritaires. C'est pourquoi, je suis persuadé qu'ordonner le retour aux casernes de notre armée est une décision hâtive et (je ne l'espère pas) lourde de conséquences».
Entre-temps, rien ne prouve que nos soldats ne réapparaissent un jour sur la voie publique. D'abord, parce que la levée de l'état d'urgence ne restreindra pas, selon ledit décret présidentiel, la demande d'aide aux militaires en cas de besoin. Ensuite, parce que le paysage politique n'a pratiquement rien perdu de son côté obscur. Et enfin parce que les terroristes n'ont pas encore dit leur dernier mot.
Reste à espérer que la levée de l'état d'urgence sera mise à profit pour permettre à l'armée de booster ses opérations de quadrillage et de surveillance de nos frontières qui restent le terrain d'action préféré pour les groupes terroristes et les cartels de contrebande.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.