La 5ème chambre criminelle du tribunal de 1ère instance a statué dernièrement sur une affaire de falsification de chèques. L'inculpé, la quarantaine, en état d'arrestation devait répondre de cette accusation. D'après ses déclarations, il s'avère qu'entre lui et le plaignant il y avait des relations de travail et d'amitié. Il a déclaré qu'il voulait acquérir un cabinet de travail, le plaignant lui a fait savoir qu'il avait un local sous sa main qui va être mis en vente. Pour cela il fallait 10.000 Dinars. L'inculpé a déclaré qu'il a remis cette somme au plaignant pour qu'il accélère la transaction. Mais de jour en jour, de semaine en semaine, son ami ne faisait que le faire patienter se basant sur la lenteur des procédures. Mais après une longue période sachant qu'il a été victime d'une escroquerie, il a demandé le remboursement intégral des 10.000 Dinars autrement il porterait plainte auprès des tribunaux. Devant cette situation, son ami lui a remis un certain nombre de chèques signés à blanc comme garanti de payement. Il lui a demandé de garder les chèques le temps qu'il le rembourse. L'inculpé a commencé à utiliser les chèques en sa possession. Il a effectué plusieurs dépenses jusqu'au jour où le compte n'était plus approvisionné, convoqué pour s'expliquer, le titulaire du compte s'est opposé et s'est rendu directement au poste de police pour déposer plainte. Arrêté, l'inculpé a beau expliquer qu'il était de bonne foi et que les chèques utilisés lui ont été bien remis par son ami , mais en vain car ce qu'il a fait est contraire à la loi. Il a été incarcéré. Il a comparu devant le tribunal et a déclaré qu'il n'a jamais falsifié les chèques, le plaignant les lui a remis de son plein gré et qu'en libellant les chèques il était certain qu'il ne s'agit pas d'une opération illicite puisqu'il n'a pas dépensé plus que son argent. Puis, au cours d'une longue plaidoirie, l'avocat a essayé de démontrer que son client est innocent des accusations portées contre lui. Il s'est basé également sur les expertises qui ont démontré que les signatures sur les chèques étaient bien celles du plaignant. A ce titre il a demandé l'acquittement. L'accusé est-il coupable ?? Le verdict nous le dira.