Ce fut lors de sa dernière maladie qu'Aboubakr désigna son successeur, à savoir : Omar Ibn Al Khattab. Celui-ci était son proche conseiller, et était de ce fait en quelque sorte, le calife présomptif. Selon certains historiographes arabes, Aboubakr a dicté un testament à cet effet à Othman Ibn Affen, venu lui rendre visite et s'enquérir sur son état de santé ; Il aurait perdu connaissance alors qu'il dictait le testament avant de prononcer le nom d'Aboubakr, et Othman Ibn Affen aurait lui-même inscrit le nom de Omar étant convaincu que c'était conforme à la volonté d'Aboubakr. Les mêmes historiographes affirment que lorsque Boubaker avait repris connaissance, il fut tout content que Othman ait ajouté le nom de Omar Ibn Al Khattab. Othman Ibn Affen avait par la suite lu le testament dans une mosquée, en présence des fidèles en leur demandant s'ils avaient une quelconque objection Mais tous les présents avaient manifesté leur accord. Toutefois, certains parmi ceux qui apprirent cette décision d'Aboubakr, allèrent le voir chez lui, pour lui dire qu'ils craignaient la rudesse de Omar. Mais Aboubakr leur répondit qu'il avait opté pour celui qui dirigera le mieux la communauté musulmane en appliquant les préceptes de l'Islam. Dans son ouvrage Ashaikhane, le doyen de la littérature égyptienne, Taha Hussein, émet certaines réserves sur cette version des faits tels qu'ils ont été rapportés par les historiographes arabes. Mais quoi qu'il en soit, il considère qu'Aboubakr avait opté pour Omar qu'il présenta en tant que candidat devant recueillir l'accord de la communauté musulmane. Taha Hussein entend par là que Omar n'a pas été imposé par Aboubakr, mais proposé et la plupart des membres l'avaient accepté et entériné le choix de celui qu'ils ont aimé pour sa droiture et son honnêteté, en plus du fait qu'il a été le premier fidèle compagnon du Prophète. Le système du Califat, n'était pas l'affaire d'un seul homme qui peut désigner de manière unilatérale. Les Muhajirins et les Ansars à l'époque, devaient se concerter entre eux afin de voir celui qui pourrait être apte à mieux diriger les affaires de la communauté. Cela implique que le système de laconcertation prévalait sur celui de cooptation. Mais Omar Ibn Al Khattab, a été présenté par Aboubakr, et il a été de ce fait choisi à l'unanimité. La conjoncture de l'époque imposait que le dirigeant des affaires de la communauté soit un homme fort et déterminé. A la mort d'Aboubakr, l'armée musulmane était entre le Cham et l'Irak, affrontés aux Byzantins et aux Persans. Sachant que par ailleurs les apostats constituaient encore une sérieuse menacé. Il a fallait un homme fort, sagace même en temps épris de justice et d'équité, description tout à fait conforme à Omar Ibn Al Khattab (à suivre)
Proverbes arabes Celui qui ose est celui qui peut savourer le mieux les plaisirs de son courage Oser, reste toujours tributaire d'un grand courage. Les arabes d'antan savaient oser opportunément. Les poètes de la période antéislamique, relataient leurs aventures au cours desquelles ils affrontaient tous les obstacles pour arriver à leur fins. Oser peut être également un signe d'insolence, et de manque de civisme. Mais cela dépend de la conjoncture du moment, et de quel côté on se place.