La dernière enquête PISA de l'OCDE sur les connaissances et les compétences des jeunes de 15 ans montre que certains pays enregistrent des hausses importantes des résultats des élèves depuis 2000. La Corée a encore amélioré ses bons résultats en lecture de 31 points entre 2000 et 2006, soit l'équivalent de presque une année d'études, essentiellement en accroissant la proportion des meilleurs élèves. La Pologne a amélioré ses résultats en lecture de 29 points sur la même période. Au Mexique et en Grèce, les élèves se sont nettement améliorés en mathématiques entre 2003 et 2006. Toutefois, dans l'ensemble de l'OCDE, les résultats sont globalement demeurés constants, tandis que les dépenses d'éducation ont augmenté de 39 % en moyenne entre 1995 et 2004. L'enquête a également révélé un sentiment de pessimisme largement partagé par les élèves du secondaire à propos des problèmes d'environnement, ainsi qu'un enthousiasme limité pour les carrières scientifiques.
A partir de tests réalisés auprès de 400 000 élèves de 57 pays en 2006, la dernière enquête PISA met particulièrement l'accent sur la capacité des élèves de comprendre des problèmes scientifiques et d'en venir à bout. Elle présente également un bilan des performances en lecture et en mathématiques par rapport aux enquêtes de 2000 et 2003.
Si la plupart des élèves interrogés se disent motivés pour étudier les sciences, seule une minorité souhaite faire une carrière scientifique : 72 % estiment important pour eux d'obtenir de bons résultats en sciences, 67 % prennent plaisir à acquérir de nouvelles connaissances en science, 56 % estiment que les sciences sont utiles pour les études futures mais seuls 37 % déclarent souhaiter faire carrière dans un domaine scientifique, et 21 % disent vouloir travailler dans un domaine scientifique de pointe.
A une époque où les connaissances scientifiques et technologiques contribuent à stimuler la croissance dans les économies avancées, les résultats de l'enquête PISA 2006 révèlent des écarts de niveau importants. L'attitude des élèves face aux sciences sera déterminante pour le potentiel économique futur des pays, et l'enquête PISA 2006 offre un tableau détaillé à l'échelle mondiale du niveau de préparation des élèves face aux défis de la société du savoir.
Les élèves les plus performants en science dans l'enquête PISA 2006 ont été ceux de la Finlande, suivis de ceux de Hong Kong-Chine, du Canada, du Taipei chinois, de l'Estonie, du Japon et de la Nouvelle-Zélande. L'Australie, les Pays-Bas, la Corée, l'Allemagne, le Royaume-Uni, la République tchèque, la Suisse, l'Autriche, la Belgique et l'Irlande, le Liechtenstein, la Slovénie et Macao-Chine ont également enregistré des scores supérieurs à la moyenne de l'OCDE. Les données concernant les sciences dans l'enquête PISA 2006 ne sont pas directement comparables à celles des études précédentes dans la mesure où l'on a modifié la nature des tests effectués. Les élèves issus de milieux socio-économiques plus favorisés ont en général montré un plus grand intérêt pour les sciences, notamment en Irlande, en France, en Belgique et en Suisse. Le fait que l'un des parents poursuive une carrière liée au domaine scientifique constitue un élément marquant des antécédents des jeunes.
En Australie, au Canada, en Finlande, au Japon et en Nouvelle-Zélande, au moins un élève sur sept a atteint l'un des deux niveaux supérieurs de compétences en sciences. En revanche, ce rapport était de moins de un sur vingt en Grèce, en Italie, au Mexique, au Portugal, en Espagne et en Turquie. En moyenne, dans l'ensemble de l'OCDE, les élèves d'établissements scolaires privés ont obtenu de meilleurs résultats dans les élèves d'établissements publics dans la plupart des pays. Toutefois, la situation est inverse lorsque le contexte socio-économique au niveau des élèves et des établissements a été pris en compte.
Il ressort de l'enquête que la répartition précoce des élèves par classe selon leur niveau semble accentuer l'influence du milieu socio-économique sur les résultats des élèves. Plus tôt les élèves ont été regroupés dans des établissements ou des programmes à part, plus net est l'impact du milieu socio-économique moyen dans l'établissement sur les résultats. Les établissements qui répartissent les élèves selon leurs aptitudes dans chaque discipline semblent obtenir des résultats scolaires moins élevés en moyenne.
L'enquête a permis de mettre en avant le très vif intérêt des jeunes pour certains problèmes d'ordre environnemental. La plupart d'entre eux sont par exemple conscients de problèmes tels que la déforestation et les émissions de gaz à effet de serre. Cependant, ils se sont montrés globalement pessimistes sur l'avenir, moins d'un sur six estimant en effet que des problèmes tels que la pollution atmosphérique et l'élimination des déchets nucléaires s'amélioreraient au cours des vingt prochaines années. Les élèves ayant obtenu les meilleurs résultats en science étaient également plus sensibilisés aux problèmes d'environnement, mais aussi plus pessimistes.
Pour des informations complémentaires sur le rapport, notamment des notes par pays et des vidéos, consultez le site www.oecd.org/pisa. (Source : OCDE)