La députée de Qalb Tounes, Amel Ouertatani, a réagi, vendredi 3 juillet, aux propos de son ancien collègue Hatem Mliki, actuellement chef du bloc national (al-Wataniya), constitué de dissidents du parti de Nabil Karoui. Hatem Mliki est intervenu sur les ondes de Jawhara Fm, dans la matinée de ce vendredi, pour dénoncer une « alliance stratégique » entre Qalb Tounes d'une part et Ennahdha et la coalition Al-Karama d'autre part, assurant que cette union était le motif de son départ du parti.
En réaction à ces allégations, Amel Ouertatani a avancé, dans une déclaration à Business News, que le parti de Qalb Tounes n'avait jamais eu d'alliance avec le parti de Rached Ghannouchi au sens de Hatem Mliki. Selon ses dires c'est le contraire qui serait vrai. « C'est Hatem Mliki qui est proche d'Ennahdha et de la coalition Al-Karama et en particulier Seif Eddine Makhlouf », a-t-elle affirmé, rappelant que l'ancien député de Qalb Tounes voulait à tout prix voter pour le gouvernement Jemli. « Il n'avait qu'à exprimer son opinion et non éviter, à chaque fois, la confrontation, pour régler ses différends avec le président du parti », a-t-elle lancé rappelant que Nabil Karoui a confié ses élus et son parti à Hatem Mliki en lui accordant la présidence du bloc Qalb Tounes pour, in fine, voire le bloc le disloquer.
Amal Ouertatani a, par ailleurs, signalé que le bloc formé par Mliki vise, essentiellement, à créer une assise parlementaire pour le chef du gouvernement en exercice Elyes Fakhfakh. « Il a tenté par tout les moyens de recruter des députés auprès des autres blocs parlementaires. J'en ai fait moi-même l'expérience le jour où il m'a contacté et fait une offre ». Amel Ouertatani a, aussi, démenti le récit de Hatem Mliki concernant la députée Mariem Loghmani qui, selon les dires du chef du bloc national, avait été empêchée de voter lors de la dernière réunion de la Commission des droits et des libertés. Elle a indiqué, dans ce sens, que la députée a bien assisté à la réunion et a bien voté. La version de la députée de Qalb Tounes a, également, été confirmée par la présidente de ladite commission, Samah Damak. Contactée par Business News, celle-ci a affirmé que l'élue Mariem Loghmani avait bien exercé son droit de vote. « Aucun changement dans la composition de la Commission ne m'a été communiquée par l'administration et le nom de la députée était bien sur la liste. Je ne pouvais en aucun cas l'empêcher d'assister ou de voter », a-t-elle souligné.