Des organisations, des associations, des partis et des personnalités nationales ont signé un communiqué, publié dans la soirée de mercredi 8 juillet 2020, pour condamner les campagnes de dénigrement à l'encontre de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT). « Nous dénonçons toutes les formes de violences politiques et nous mettons en garde contre le danger que cela représente pour la sécurité du pays. Nous affirmons notre soutien à l'UGTT », relèvent les signataires, qui s'insurgent contre « des attaques menées par un groupe populiste qui adopte un discours provocateur et violent. Des campagnes ont mené à des appels publics à l'assassinat du secrétaire général de l'UGTT, Noureddine Taboubi ». Les signataires fustigent ainsi un « silence suspect » de certains alliés de ce groupe au Parlement. C'est bien évidemment la coalition Al Karama qui est mise en accusation après ses multiples attaques contre la centrale syndicale et ses dirigeants, mais également le mouvement Ennahdha, son allié à l'Assemblée. « Cela confirme qu'il s'agit de la continuation des tentatives désespérées, depuis 2011, de porter atteinte aux organisations nationales, dernières lignes de défense de notre Etat civil. Des tentatives qui ont pour but de contrôler les rouages de l'Etat et de réinstaurer la tyrannie dans le pays ». Ainsi, les signataires annoncent le lancement d'une action conjointe pour défendre les acquis de l'Etat, le processus démocratique et le modèle sociétal tunisien. Une initiative et une action nationale contre la violence politique sont en préparation.
Parmi les signataires on retrouve : l'Utica, l'UNFT, l'Onat, le Snjt, la LTDH, le mouvement Echaâb, Machrouû Tounes, le bloc parlementaire de la réforme, le bloc national, le bloc de Tahya Tounes, Bani Watani, Al Massar, Afek Tounes, Khemaies Chammari, Kamal Jendoubi Youssef Seddik, Sadok Belaid, Olfa Youssef, Ahmed Souab, Sofiene Ben Hamida, Neila Sellini….