La réunion du président de la République, Béji Caïd Essebsi avec les parties signataires du document de Carthage s'est déroulée, hier, au palais de Carthage, avec la participation des secrétaires généraux de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) et de l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche (UTAP), ainsi que la présidente de l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (UTICA). Y sont présents également, les dirigeants des partis Nidaa Tounes, Ennahdha, Machrou Tounes, Al-Massar, Al-Moubadara et l'Union patriotique libre (UPL). Cette rencontre s'est tenue, une semaine après une première réunion convoquée par le chef de l'Etat vendredi 5 janvier. Elle intervient suite au déclenchement de mouvements de protestation dans plusieurs régions du pays. Des actes nocturnes de pillage et de vandalisme ont été enregistrés durant la semaine dernière. A noter que la présidente de l'Union nationale de la femme tunisienne, Radhia Jerbi s'est également jointe à la rencontre de Carthage hier. Béji Caïd Essebsi avait annoncé vendredi dernier avoir reçu une correspondance de l'UNFT demandant à rejoindre les signataires du Document de Carthage. Les représentants des partis Afek Tounes, Echaab et Al-Joumhouri étaient absents à la réunion. Afek Tounes avait décidé la semaine dernière de se retirer de la liste des signataires du Document de Carthage. Le secrétaire général de l'UGTT, Noureddine Taboubi, a déclaré, en marge de la réunion, que des décisions sociales accompagneront la loi de finances 2018, afin d'atténuer l'impact des mesures, notamment, sur les familles pauvres et démunies. Evoquant les appels à un dialogue économique et social, à souligné que cette idée n'est qu'une simple plaisanterie. Pour sa part, Le président de l'UTAP, Abdelmajid Ezzar, a indiqué à Assabah News, que les participants avaient cru que la réunion serait consacrée à l'examen des derniers développements ayant marqué le pays, mais le programme établi était réservé à l'évaluation, par chaque partie, de l'avancement de l'action au niveau du Document de Carthage. Il a ajouté que la situation actuelle a été évoquée et que tous les participants ont été unanimes autour de la liberté de manifester qui est garantie par la Constitution, mais que les pillages, les dégradations des biens ont été condamnés par tous. Ezzar a, en outre, qu'une autre réunion a été décidée, sans toutefois qu'une date soit fixée. A l'issue de la réunion, le seul qui avait fait une déclaration était le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, qui a affirmé que le gouvernement est ouvert aux autres partis. Il a, en outre, accusé le Front populaire d'être responsable des derniers développements et des dérapages ayant eu lieu dans le pays, et cela en appelant à manifester contre la loi de finances.