« Nous avons entamé le processus de retrait de confiance de Rached Ghannouchi avec le dépôt de la motion de censure » a lancé le président du bloc parlementaire de la Réforme nationale, Hassouna Nasfi, vendredi 17 juillet 2020 sur les ondes d'Express FM Interrogé sur le refus d'ajouter les signatures des élus du parti destourien libre à la motion, le député a précisé qu'un problème est survenu dans le rassemblement des signatures des députés du PDL et du bloc démocrate ajoutant que la motion a été déposée avec les 73 signatures pour ne pas attarder le processus de retrait de confiance de Ghannouchi. « Nous avons déposé la motion en tant que première mesure en attendant que le processus soit achevé avec le vote du Parlement sur la destitution de Rached Ghannouchi » a-t-il ajouté. La motion doit, rappelons-le, être votée par au moins 109 élus pour destituer Rached Ghannouchi. Hassouna Nafsi a indiqué que le président du Parlement ne pouvait pas exercer ses fonctions en tant que tel au sein du Parlement soulignant que sa gestion ne fait pas l'unanimité et ouvre la voie vers de multiples violations du règlement intérieur. « La mauvaise politique de la présidence du parlement a conduit vers la détérioration de la scène politique notamment avec les relations tendues entre Rached Ghannouchi et le président de la République, le chef du gouvernement ainsi que les présidents des blocs parlementaires et les députés et la mauvaise gestion des structures de l'ARP (…) Rached Ghannouchi légitime la violation du règlement intérieur et l'implication du Parlement dans des conflits étrangers, ce qui est contraire à la diplomatie tunisienne et à la position officielle du pays » a-t-il avancé.