« Communiqué très important », a titré hier soir, jeudi 30 juillet 2020, le ministère de l'Energie, des Mines, et de la Transition énergétique. Un appel alarmant dans lequel Mongi Marzouk insiste sur la nécessité de cesser les protestations entravant la production, en cette période difficile et qui a empiré avec la crise Covid-19, et la recrudescence des protestations et sit-in entravant les services vitaux de l'Etat et la production de plusieurs secteurs stratégiques. Le ministre a rappelé la situation de la balance énergétique déficitaire du pays qui impacte la balance commerciale, le tout avec des réserves en devises amoindries à cause d'un tourisme en berne et d'une production de pétrole, de gaz et de phosphate à l'arrêt. Une situation qui a constitué un obstacle au payement des fournisseurs de gaz, de l'intérieur et de l'étranger, et qui commencent à menacer de couper l'approvisionnement du pays ou à nous poursuivre dans les tribunaux internationaux pour nous obliger à pays nos dus.
بلاغ هام جدا، _____________________________________________________________________ تعاني بلادنا من أزمة اقتصادية... Publiée par وزارة الطاقة والمناجم والانتقال الطاقي - Ministère EMTE sur Jeudi 30 juillet 2020 «Compte tenu de la situation particulière de la Tunisie, et pour l'aider à surmonter ces circonstances difficiles et à maintenir les biens et services vitaux pour le pays, nous appelons au sens national de la population dans les différentes régions, pour suspendre les protestations en cours dès que possible, et à rétablir le rythme de la production à des niveaux raisonnables, en attendant que le nouveau gouvernement prenne ses fonctions dans des conditions raisonnables, pour lui permettre d'examiner les dossiers brûlants en suspens», lit-on dans un communiqué signé par le ministre.
Ces propos visent en particulier le sit-in du Kamour qui se poursuit depuis quelques semaines et causant l'arrêt de production du pétrole et du gaz dans les champs du sud du pays mais aussi ceux entravant la production de phosphate. Si la situation était déjà difficile, le pays se trouve aujourd'hui face à la menace d'une rupture de stock de gaz et un arrêt d'approvisionnement des stations de production d'électricité qui en dépendent complétement, en cette période de pics de consommation, explique le document.
M. Marzouk a souligné que le ministère a tenté depuis quelques mois d'interagir sérieusement, positivement et en toute transparence, avec les diverses variantes sociales et économiques difficiles. Il s'est engagé à garantir l'approvisionnement du marché local en ses besoins en énergie, même dans les pires conditions. «Mais, la menace qui nous guette exige de nous de s'unir pour éviter le pire scénario», a soutenu le ministre.