Les causes du blocage dans l'affaire d'El Kamour ont été développées par le conseiller du ministre de l'Energie, des Mines, et de la Transition énergétique, Hamed Materi. Ainsi, pour M. Materi, les blocages sont dus aux protestataires qui ont une idée arrêtée, loin de la logique de négocier. « On leur a expliqué que le secteur pétrolier ne peut pas absorber à lui seul toute la demande d'emploi de la région et que la solution pour le développement de la région est d'investir dans des projets et développer le tissu économique », a-t-il soutenu. Et de préciser : « La séance de négociation a commencé dans de bonnes conditions, mais lorsqu'on leur a expliqué que les emplois dans le secteur pétrolier ne répondent pas au volume de leurs attentes, la situation s'est envenimée. On n'a même pas pu discuter des autres projets proposés. Ils ont quitté le séance … ».
Le conseiller du ministre de l'Energie, des Mines, et de la Transition énergétique a reconnu qu'il y a eu beaucoup de blocages en ce qui concernent les projets d'investissement et qu'il existe des mécanismes pour éviter que cela se reproduise dans le futur. Et de marteler : « Leur réaction n'est pas logique, tout le monde connait la situation du secteur pétrolier et la crise sévère qu'il vit suite à la baisse des prix, des baisses qui ont entrainé des pertes d'emplois de 40%. En Tunisie, on a sauvé la situation, mais en doublant la capacité d'employabilité en va l'étrangler ! »
Hamed Materi a profité de l'occasion pour affirmer qu'une grande partie de l'accord du Kamour a été appliquée contrairement à ce qui se dit. Pour lui, c'est une problématique de lecture de l'accord : certains pensent que les emplois proposés doivent être des CDI, en choisissant qui va travailler et le poste à occuper.