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L'inconscience collective aux temps du Covid-19
Publié dans Business News le 26 - 08 - 2020

Depuis la réouverture des frontières, le nombre de contamination au Covid-19 a littéralement explosé (1.868 cas sur un total de 3.069 cas, ndlr), le tout dans un état d'inconscience généralisé, un laxisme incompréhensif et un irrespect total des règles sanitaires. La Tunisie avait décidé très tôt le confinement général pour protéger la population, la décision de reprise d'une vie normale ou presque a été difficile mais nécessaire. Mais ce qui se passe actuellement est révoltant : des spectacles, des bars et des clubs bondés de monde ou des mariages rassemblant des centaines de personnes sans respect d'aucune règle sanitaire !

Depuis quelques temps les choses se sont corsées : le danger est imminent face à une léthargie quasi-générale. La situation est grave mais on a l'impression que les Tunisiens ne sont pas conscients et vivent dans leurs propres bulles, comme s'ils étaient invincibles et que rien ne peut les atteindre ou que la situation ne les concerne pas.
Partout où l'on se rend, on remarque un non-respect des mesures sanitaires : pas de port des masques, notamment dans les endroits fermés, pas de respect de la distanciation physique et surtout pas de respect des règles sanitaires les plus élémentaires (tabac, buffet à volonté, …).


En parallèle, la pandémie est en train de gagner du terrain. Les cas de contaminations se sont multipliés un peu partout à travers le pays. Certains endroits sont mêmes considérés comme des clusters (aéroport de Tunis Carthage, Sousse, Kairouan). Et à Gabès, la situation a tellement dérapé qu'on a du imposer un couvre-feu à El Hamma et El Hamma-Ouest. En l'espace de trois semaines, les cas ont explosé dépassant les 690 cas de contaminations (selon le bilan du 25 août 2020, ndlr) et devenant de ce fait le gouvernorat où on compte le plus de cas. Sept décès sont à déplorer.
Ainsi, depuis le 27 juin, date de la réouverture des frontières, 1.868 cas ont été recensés sur un total de 3.069 cas, dont 1.364 contaminations locales, justement à cause de l'irrespect des protocoles sanitaires mis en place.

Malgré cette recrudescence de l'épidémie, les Tunisiens n'ont rien changé de leurs habitudes. La peur et l'inquiétude des jours de confinement ont laissé place à un laxisme étonnant. Au menu, des mariages avec des centaines d'invités, des clubs et bars archi combles sans respect de la distanciation physique et des capacités de remplissage. Idem pour les spectacles et les festivals.




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Winhom tahanit ba33rir maje had bizerta bizerta
Une publication partagée par Lotfi Abdelli (@lotfiabdelli) le22 Août 2020 à 3 :48 PDT

Certains clichés circulant sur les réseaux sociaux sont carrément choquants et démontrent l'ampleur de la catastrophe, le pays traversant une deuxième poussée épidémiologique.

Côté gouvernement ce n'est pas mieux. Malgré les mises en garde répétitives du ministère de la Santé, on a l'impression qu'il y a un manque de réactivité. Il faut dire qu'au début de la pandémie, la mise en place du couvre-feu puis du confinement a été rapide et à un stade précoce de la propagation de la pandémie, ce qui a permis de préserver le pays. En effet, la Tunisie a été épargnée au niveau sanitaire en comparaison à d'autres pays, en termes de contaminations et de victimes. Ceci n'a pas été malheureusement le cas de notre économie qui a subi des pertes importantes, d'où la décision de dé-confinement et de réouverture des frontières dans un premier temps et un changement de stratégie pour une cohabitation avec la pandémie dans un second temps.


Et c'est justement cet équilibre économique qui guide actuellement les décisions du gouvernement, qu'on sent parfois dépassé par les événements. Ainsi, la décision du port obligatoire des masques à terriblement tardé. Idem pour les sanctions pénales qui vont avec et qui ont été tout juste annoncées ce mercredi matin 26 août 2020 (pouvant aller d'amendes de 100 à 3.000 dinars ou carrément des peines d'emprisonnement, ndlr).
Le gouvernement ne fait rien aussi contre les infractions et rassemblements. Plusieurs établissements ne respectent pas les protocoles sanitaires notamment en ce qui concerne la distanciation physique. Mais peu de contrôles sont effectués et peu de sanctions, notamment des fermetures à l'encontre des contrevenants, qui n'ont aucun scrupule à afficher carrément leurs méfaits au vu de tous sur les réseaux sociaux. Certains responsables ont évoqué à Business News un manque de moyen, des problèmes de logistique (les brigades de contrôle devant être accompagnées de brigades sécuritaires pour garantir leur sécurité) outre des problèmes financiers (les contrôleurs de nuit n'étant pas rémunérés suite à une décision gouvernementale, alors que certains bénéficient de primes sans y avoir droit).
En plus, plusieurs cas avérés de covid+ circulent librement sans sanctions, dont certains sont allés à des mariages et sont responsables de plusieurs cas de contaminations, selon l'aveu même du ministre de la Santé par intérim.
Un laxisme inexplicable et qui a conduit à la situation sanitaire actuelle : une situation pire que celle du début de la pandémie, en se référant aux statistiques du ministère de la Santé, ce qui est assez inquiétant.


L'inconscience des Tunisiens est une menace et risque de coûter cher. Les sacrifices qui ont été consentis, notamment au niveau économie, n'auront plus de sens et n'auront servi à rien au final, si on échoue dans cette étape importante. Il serait temps de se prémunir, en appliquant à la lettre les protocoles sanitaires et en respectant les mesures mises en place pour le bien de tous.

Imen Nouira


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