Le président du mouvement Machrouû Tounes, Mohsen Marzouk, a qualifié vendredi 4 septembre 2020, lors de son intervention sur Shems FM, la situation actuelle en Tunisie de « colonialisme interne », estimant que de grandes réformes devraient être entamées afin de faire sortir le pays de ce colonialisme. « Le régime politique et électoral ne reflète pas la volonté du peuple et ne permet pas de changer les choses. Actuellement, la corruption règne dans plusieurs secteurs, la bureaucratie freine les administrations et la centralisation provoque l'inégalité entre les régions » Dans ce sens, il a préconisé de changer le régime politique, de modifier la loi électorale, d'instaurer la digitalisation, de réformer le système éducatif et de lancer un projet en faveur de la décentralisation et ce, dans le but de briser « le colonialisme interne ».
M. Marzouk a par ailleurs critiqué le discours prononcé par Kaïs Saïed, lors de la prestation de serment du gouvernement Hichem Mechichi, l'appelant à citer les noms de personnes visées par ses accusations sinon rien ne sera, à son sens, résolu. « Le président doit citer les noms de personnes concernées au lieu de se contenter de parler des trahisons de façon indirecte. Il ne doit pas tomber dans le piège de la provocation », a-t-il lancé.
Il a rappelé l'importance de la tenue d'un congrès national de sauvetage réunissant les partis politiques et le président de la République. Le plan de sauvetage économique et social et la réforme du régime politique et électoral et du système éducatif sont, selon lui, prioritaires.