Quelques jours après la mise sur la sellette du mode de scrutin proportionnel et ses effets pernicieux sur les institutions par de nombreux spécialistes, un important parti politique, le Mouvement Machrou Tounès, a préconisé, hier, le retour au régime présidentiel et au mode de scrutin majoritaire, en Tunisie, afin d'assurer de meilleures conditions à la stabilité du gouvernement et une plus grande marge de manœuvre dans la prise des décisions à l'abri des interférences partisanes. Quelques jours après la mise sur la sellette du mode de scrutin proportionnel et ses effets pernicieux sur les institutions par de nombreux spécialistes, un important parti politique, le Mouvement Machrou Tounès, a préconisé, hier, le retour au régime présidentiel et au mode de scrutin majoritaire, en Tunisie, afin d'assurer de meilleures conditions à la stabilité du gouvernement et une plus grande marge de manœuvre dans la prise des décisions à l'abri des interférences partisanes. Passant en revue les grandes lignes de cette initiative, lors d'un point de presse tenu, hier, au Palais des Congrès de Tunis, le secrétaire général du Mouvement Machrou Tounès, Mohsen Marzouk a estimé « que l'Etat tunisien est, aujourd'hui, en danger à cause du régime politique en place issu du système électoral basé sur le mode de scrutin proportionnel, appliqué depuis la révolution ». Il a souligné que les choses vont de mal en pis dans tous les domaines. Aussi, a-t-il dit, le Mouvement Machrou Tounès a décidé de lancer, à l'occasion de la fête de l'indépendance, 20 mars, cette initiative tendant à réinstaurer « un régime présidentiel démocratique qui redonne au président de la République, élu au suffrage universel, la direction du pouvoir exécutif, de sorte que le président de la République nomme le chef du gouvernement qui exerce, aussitôt, ses prérogatives sans avoir besoin d'obtenir au préalable la confiance du parlement ». Toutefois, le parlement sera en droit de voter des motions de censure contre le gouvernement. De cette manière, a-t-il ajouté, grâce à ces reformes, la stabilité dont le pouvoir exécutif bénéficiera, à travers le gouvernement notamment, de la capacité de conduire confortablement le pays. Mohsen Marzouk a indiqué que l'initiative de Machrou Tounès vise également à amender le système électoral tunisien dans le sens de l'application d'un mode de scrutin majoritaire à deux tours « propre à remédier à l'effritement et au morcellement » enregistré au niveau politique. Il a souligné que le régime politique issu du système électoral en place a confirmé son échec, en étant incapable de fournir des majorités nécessaires à la formation de gouvernements bénéficiant de la stabilité indispensable à l'exécution des tâches gouvernementales au point que la conduite des affaires publiques repose sur des alliances provisoires et instables, et cette instabilité a affecté considérablement le rendement du gouvernement devenu extrêmement médiocre face aux défis du contexte national, régional et international.