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Ghannouchi moins pudibond que Ben Ali
Publié dans Business News le 19 - 09 - 2020

L'Histoire a ses raisons que les Hommes ignorent. Et de ce fait, souvent, elle se répète. Prenant des formes, plus ou moins différentes, le résultat reste toujours le même et ce sont ainsi les peuples qui en pâtissent. L'Histoire a sa mémoire que les Hommes oublient.

Aux Etats-Unis on commence à voter dans certains bureaux de vote, pour un scrutin qui doit se tenir le 3 novembre prochain. L'élection américaine a ceci de particulier que l'organisation du vote par correspondance permet aux électeurs de pouvoir voter par anticipation s'ils sont indisponibles le jour du scrutin, soit en envoyant par la poste leur bulletin de vote, soit en le déposant directement dans l'urne. Et c'est ainsi que quatre Etats ont d'ores et déjà ouvert leurs urnes, en Virginie, dans le Dakota du Sud, dans le Minnesota et dans le Wyoming. Et dans le courant de la semaine prochaine, se seront plus de vingt Etats supplémentaires qui les suivront. A la dernière élection de 2016, un quart des votes s'étaient exprimés par la poste. On estime, pour cette année, que ce nombre sera multiplié par deux, voire trois, soit plus d'un électeur sur deux qui voterait par anticipation.
Le fait est que depuis hier, et en raison de la guerre contre la poste que mène le sortant Trump depuis quelques mois, et dont nous nous étions fait l'écho ici en exclusivité, les Américains de ces quatre Etats se bousculent aux bureaux de vote, avec donc une participation du vote physique par anticipation très fortement en hausse en comparaison au précédent scrutin. Les Américains, qui avaient élu il y a douze ans le premier président noir de leur Histoire, vont-ils, cette fois-ci, renouveler le mandat de celui que certains qualifient comme le président qui ne fera pas Histoire ? Les sondages vont dans le sens d'une alternance. Mais les sondages sont à l'Histoire ce que la chloroquine est au Coronavirus ; efficacité contestée et résultat controversé. #chacunvoitmajortiéàsaporte

Coronavirus, puisque nous y sommes. Une étude canadienne, publiée hier vendredi, nous apprend que les chats et les chiens pourraient souffrir de la Covid-19 par transmission de l'Homme aux animaux. Dans un groupe de huit chats et de dix chiens, dont les propriétaires avaient été atteints par le coronavirus, on a retrouvé les traces des anticorps, soit IgG soit IgM, chez sept des chats et deux des chiens. Tous des positifs, sauf un chien, avaient développé des symptômes de la maladie au moment où leurs maitres les avaient.
Faut-il dès lors s'isoler de ses animaux si nous sommes atteints ? Une professeure de microbiologie médicale à l'université d'East London rassure en disant que cette étude n'est pas suffisamment fournie pour faire autorité, et précise qu'il n'est pas nécessaire de procéder à un isolement surtout que « les animaux peuvent être une source de réconfort pour les humains, en particulier lorsqu'ils sont malades ». Sacrifiés sur l'autel du réconfort. Ni Brigitte Bardot, ni le professeur Raoult n'ont pour le moment commenté, et ce faisant, le flou moral et scientifique de ce qu'il convient de faire demeure. #lesensdesetudes

Alexeï Navalny lui, va mieux. Alexeï Navalny, c'est cet opposant Russe, qui dans son avion de la Sibérie vers Moscou le 20 août dernier, avait fait un malaise, contraignant à un atterrissage en urgence à Omsk, pour une hospitalisation tout aussi urgente. Coma, réanimation, s'en est suivi un des feuilletons de l'été qui s'est soldé le 22 août, par un transfert de l'opposant en occident, à Berlin en Allemagne, pour tenter de soigner celui que tous donnaient pour mort et découvrir les origines du mal.
L'homme va mieux, et est même sorti du coma le lundi 7 septembre. Et d'après les laboratoires allemands, l'opposant a bien été empoisonné avec une substance de la famille du Novitchok, diagnostic que confirme la France et la Suède à qui des échantillons des prélèvements ont été adressés. Le Kremlin nie évidement toute implication, même si des traces du poison ont été retrouvées sur une bouteille d'eau qui était dans la chambre d'hôtel occupée par Navalny, le jour de son voyage qui a failli lui couter la vie.
Pour être complet, précisons que le Novitchok est un agent chimique qui bloque la transmission des informations nerveuses aux organes, les poumons ne respirent plus, le cœur ne se contracte plus. Il a été inventé par les Russes dans les années 70. Il s'appelait alors « Foliant ». Le produit est létal à très faible dose et se présente sous forme de gel ou de poudre. Et le pangolin n'y est pour rien. #estouest

C'est dans ce contexte pour le moins cacophonique, que le Président ivoirien sortant Alassane Ouattara a décidé de briguer un troisième mandat présidentiel, candidature validée par le conseil constitutionnel ivoirien ce lundi 14 septembre. La constitution de 2016, en vigueur en Côte d'ivoire, tout comme la précédente qu'elle a remplacé, prévoient, toutes deux, que le président ne peut pas faire plus de deux mandats. Par un truchement intellectuel dont seuls les juristes de cours conditionnelles des pays en voie de perdition démocratique ont le secret, il a été décidé que dans la mesure où la constitution de 2016 modifie quelques virgules de la précédente, il s'agit quand même d'une nouvelle constitution, et quelle remet donc les compteurs des mandats précédents à zéro. Inutile de s'embarrasser de plus de stratagèmes que ceux-là, Ouattara se représentera et l'Histoire retiendra que la Côte d'ivoire n'est pas encore sortie des turbulences despotiques. #incorrigible

En Tunisie, pays du jasmin, de la subtilité et de la révolution, la démocratie est ancrée et les choses se font désormais avec finesse. Il est loin ce mois d'août 2010 où 64, 100, 1000 signataires appelaient solennellement dans une lettre ouverte, à un sixième mandat du Président Ben Ali, si mal élu, si mal entouré. Sixième mandat qu'on justifiait par une nécessaire continuité de la gouvernance, et un bilan si positif. Et il est loin ce temps, où la réponse se voulait d'apparence hésitante, pudibonde, et où l'homme nous disait qu'il avait entendu, qu'il était sensible à cet appel, mais que cela nécessitait réflexion qu'il se promettait de mener. Tout ceci, alors même que les leviers de la tricherie pour le prochain scrutin avaient déjà été mis en place par ses équipes.
Désormais nous avons en Tunisie, une lettre ouverte signée par cent personnalités d'Ennahdha, qui appellent à ce que le président sortant de leur parti, Rached Ghannouchi ne se représente pas lors de leur prochain congrès du mois de novembre. En précisant qu'un troisième mandat est interdit en tout état de cause par le règlement intérieur du parti, et qu'il convient d'instaurer alternance et nouveauté. Et désormais quand on lance un appel à une personne pour ne pas se représenter, cette personne répond, dans une lettre ouverte qui restera dans les annales de la corbeille de l'Histoire, cette personne répondra qu'elle se représentera quand même, forte de son bilan et pour assurer une continuité de gouvernance.
Ce même pays, où quelques semaines plus tôt, un chef du gouvernement qui avait été pris la main dans le sac de la suspicion du conflit d'intérêt, avait répondu avec l'arrogance de ceux dont l'Histoire ne se souviendra pas, « qu'ils attendent encore ». Il l'avait dit à une opinion publique qui demandait avec l'insistance du besoin d'exemplarité, son départ.
L'Histoire l'a déjà oublié. Pour Rached Ghannouchi, elle risque d'être plus sévère. #lhistoirenepardonnepas

C'est la fin de ce trip, c'est la fin de la semaine, vous pouvez éteindre vos smartphones.


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