Le président de la République, Kaïs Saïed a reçu, vendredi 6 novembre 2020, le ministre de l'Intérieur français, Gérald Darmanin. Au cours de cette rencontre, ils ont abordé les moyens de renforcer la coopération existante entre la Tunisie et la France dans tous les domaines. L'accent a été mis sur la nécessité de s'attaquer au phénomène du terrorisme selon « une nouvelle approche fondée sur la lutte contre les causes réelles qui ont conduit à son exacerbation et les objectifs que certains recherchent en ciblant des victimes innocentes », indique un communiqué de la présidence de la République. Toujours selon le communiqué de la présidence, le ministre français a de son côté salué la coopération sécuritaire entre les deux pays, notamment dans le domaine de la lutte contre le terrorisme. Gérald Darmanin a appelé à l'intensification de cette coopération aux niveaux bilatéral et multilatéral, soulignant que la France ne s'attaque pas aux religions mais plutôt aux idéologies extrémistes.
Cette version de la rencontre semble bien édulcorée. D'après le dernier numéro du Canard enchaîné, il n'y avait pas que cela. Pour le ministre français de l'Intérieur, il s'agissait pour la Tunisie d'accueillir ses ressortissants expulsés de France pour cause de radicalisation islamiste. Et si la Tunisie refuse, « Darmanin avait dans sa sacoche un moyen de pression : soit ces pays acceptent les demandes d'expulsion de la France, et la délivrance des visas continuera comme avant ; soit ils les refusent, et alors le nombre de visas, tant touristiques que professionnels, sera réduit. »