Le chef du Bloc démocrate, Mohamed Ammar, a annoncé, lors d'une conférence tenue ce mardi 8 décembre 2020, que le bloc entamera un sit-in au siège du Parlement pour dénoncer le silence de la présidence de l'ARP, face à la montée de la violence et aux agressions subies hier par les députés. Il a précisé que la présidence du Parlement devait consacrer la plénière d'aujourd'hui pour débattre de la violence qui règne au sein de l'Assemblée et publier une déclaration de condamnation claire et documentée pour confirmer qu'au sein du parlement il y a « des milices et non des députés ». Le chef du Bloc démocrate a ajouté que la session qui s'était tenue aujourd'hui était censée inclure une déclaration du Bloc pour être discutée mais que la présidence de l'ARP a totalement ignoré le sujet.
Le Bloc démocrate fait ainsi porter la responsabilité de la détérioration de la situation au sein du Parlement au président de l'ARP, Rached Ghannouchi, qu'il a accusé de « défendre le terrorisme » et de « protéger les terroristes » qui sévissent à l'Assemblée. A lire également Ghannouchi : Cette violence n'est pas une première, nous l'avons déjà vécue avec le PDL ! Il a toutefois souligné qu'il ne boycottera pas les plénières dédiées à l'examen et au vote du Projet de loi de finances 2021. Des députés indépendants, à l'instar de Mongi Rahoui et Fayçal Tebbini ont aussi rejoint le Bloc démocrate et pris part au sit-in.
Rappelons que les députés du bloc démocrate, Anouar Bechahed, Samia Abbou et Amal Saïdi ont été agressés hier par des députés Al Karama. L'agression a eu lieu dans les couloirs de l'Assemblée, après la réunion de la commission organisée en réaction aux propos misogynes tenus par l'élu Mohamed Affes. Les députés agresseurs seraient Seif Eddine Makhlouf, Zied Hachemi et Mohamed Affes, d'après les déclarations de Amal Saïdi. A lire également L'article 80 ne permet pas au président de dissoudre le Parlement