« Non au deux poids, deux mesures ! », a écrit ce vendredi 25 décembre 2020, le député Attayar, Hichem Ajbouni, évoquant l'affaire du « Sheraton Gate », impliquant l'ancien ministre nahdhaoui Rafik Abdessalem. « Il serait bien que la justice se rappelle aussi de cette affaire tant qu'on y est, que le voile soit levé sur les interventions qui ont été opérées, et par qui, afin de protéger le gendre du cheikh et lui éviter d'être inquiété. Il n'est pas normal que cette affaire traine depuis huit ans », a-t-il souligné.
L'ancien ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement de Hamadi Jebali, et membre du mouvement Ennahdha, Rafik Abdessalem avait déclaré ce matin en défendant la coalition gouvernementale que si Mohamed Abbou se manifeste, « c'est qu'il tisse un complot ». L'ancien ministre et membre Attayar, Mohamed Abbou, avait fait appel au chef de l'Etat pour dissoudre le Parlement afin de «sauver le pays ».
Pour ce qui est de l'affaire du « Sheraton Gate », Rafik Abdessalem est accusé d'avoir détourné un don chinois. D'après les fuites de l'enquête menée par le juge d'instruction chargé de l'affaire Sheraton Gate, depuis 2013, le don chinois qui était destiné à l'organisation d'un colloque et dont le montant était estimé à un million de dollars aurait été versé dans le compte personnel de Rafik Abdessalem à la STB.
Le don était, à la base, octroyé au ministère des Affaires étrangères avec à sa tête, à l'époque, Rafik Abdessalem. Le gendre de Rached Ghannouchi avait été inculpé par le parquet en décembre 2013 pour « l'usage par un fonctionnaire public de sa qualité pour se procurer lui-même ou procurer à autrui un avantage injustifié portant préjudice à l'administration » et pour « utilisation illicite des deniers publics ». En 2017, le ministère public a demandé au juge d'instruction du bureau 26 au pôle judiciaire économique et financier d'inculper l'ancien ministre dans le cadre de cette même affaire.