Le ministre des Affaires sociales, Mohamed Trabelsi, a précisé, mercredi 3 février 2021, que le gouvernement comptait trouver des solutions concernant les conventions conclues avec les partenaires sociaux. Le secrétaire général adjoint de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) chargé de la Fonction publique, Monêm Amira avait affirmé que les négociations sociales avec le gouvernement au titre de 2021 ne pourraient être abandonnées ou reportées tout en soulignant que le gouvernement devrait respecter les accords conclus. « Le gouvernement se doit de respecter les accords conclus mais je suis certain que la nécessité de réformer le secteur public fait l'unanimité. La privatisation des entreprises n'est pas la seule issue pour faire sortir les établissements publics sinistrés de la crise. L'UGTT est enclin à participer à l'effort national pour la réforme du secteur public», a-t-il souligné lors de son intervention sur les ondes de la Radio nationale. Le ministre a souligné la nécessité d'optimiser la subvention en précisant que la bouteille de gaz par exemple serait utilisée par les usines et les restaurants au lieu de parvenir aux familles démunies. « Les subventions ne sont pas accordées à ceux qui les méritent. Nous œuvrons pour que celles-ci puissent être utilisées pour améliorer les établissements publics et les infrastructures. Les produits essentiels doivent aussi parvenir aux personnes démunies », révèle le ministre. En ce qui concerne les négociations entre l'UGTT et le gouvernement sur les augmentations salariales, Mohamed Trabelsi a avancé que les salaires en Tunisie étaient parmi les plus élevés dans le monde car, explique-t-il, la multiplication des recrutements n'a pas été suivie d'une amélioration des salaires. A lire également Hfaiedh Hfaiedh : la hausse de la masse salariale est un gros mensonge ! « Nous avons conclu des accords avec le FMI en 2017 et en 2018. Et nous pouvons toujours négocier les conditions d'utilisation des fonds proposées par les partenaires tout dépend de la situation du pays et de nos capacités », a-t-il ajouté. « En plus de l'augmentation de l'âge de départ à la retraite, les cotisations au titre des régimes de retraite à la charge des employés dans le secteur public ont été augmentées. Ajouter à cela le maintien de la contribution de solidarité sociale (selon l'accord de 2018) », a-t-il poursuivi, en précisant qu'il n'y aura pas de déduction des pensions de retraite. A lire également Taboubi : L'UGTT n'est pas contre une baisse des effectifs de certaines entreprises publiques !