Le mouvement Amal wa âamal du député Yassine Ayari a publié, ce mardi 16 février 2021, sa proposition pour résoudre la crise politique engendrée par le blocage découlant du dernier remaniement ministériel opéré par le chef du gouvernement Hichem Mechichi et refusé par le président de la République, Kaïs Saïed. Amal wa âamal propose que la commission parlementaire de la réforme administrative, de la bonne gouvernance, de la lutte contre la corruption et du contrôle de la gestion des deniers publics invite l'Instance de lutte contre la corruption à une séance d'audition qui sera dédiée à répondre à la question suivante : « Est-ce que les onze ministres – nommés par Mechichi- sont concernés par de sérieuses suspicions de corruption antérieures au vote de confiance qui leur a été accordé ? ». A lire également Dans une correspondance, Mechichi demande à Saïed l'identité des ministres objet du blocage
Le mouvement précise que l'Inlucc (Instance nationale de lutte contre la corruption) avait déjà été entendue dans le cadre de l'affaire de conflit d'intérêts dans laquelle était désigné l'ancien chef du gouvernement Elyes Fakhfakh, ajoutant que dans le cas d'une confirmation des suspicions évoquées par le président, le chef du gouvernement devra démissionner et dans le cas contraire, Kaïs Saïed devra adresser des excuses aux ministres et les inviter à prêter serment.