La réponse de Achaâb Yourid au communiqué de la présidence de la République ne s'est pas fait attendre. Le parti politique s'est attaqué, mercredi 3 mars 2021, frontalement à Nadia Akacha, cheffe de cabinet de Kaïs Saïed. Dans le détail, Achaâb Yourid a exprimé son étonnement à la suite de la publication du communiqué le jour même par la présidence de la République et dans lequel elle assure que le chef de l'Etat Kaïs Saïed « n'a jamais appartenu à un parti politique, n'est pas à l'origine de la formation d'un parti et il n'a aucunement l'intention d'en lancer un » et qui intervient après la conférence qu'il a tenue ce matin. L'instance constitutive du parti a ainsi souligné qu'au cours de la conférence presse, le directeur exécutif a commencé en niant toute relation du président de la République avec le parti et sa formation. Idem, le directeur exécutif et son porte-parole officiel ont nié tout lien entre le parti et le président de la République lors des déclarations aux médias qui ont suivi la conférence de presse. Ils ont spécifié que le slogan du parti a été choisi par les jeunes qui ont assuré la campagne électorale et la jeunesse du parti, et a été adopté par le président de la République pour sa campagne.
Achaâb Yourid estime donc que ce communiqué qui vient nier quelque chose qui n'existe pas, est « un autre échec de communication de la présidence de la République et une autre preuve de la déchéance de certains conseillers qui n'ont d'autre souci que de répondre aux potins de Facebook ». Le parti pense aussi que le chef de l'Etat n'est pas responsable du contenu de ce communiqué et de ses desseins. Il considère qu'il s'agit d'un acte individuel de la Direction du cabinet présidentiel, visant ses leaders à cause de leurs positions claires envers les poursuites judicaires visant la cheffe de cabinet Nadia Akacha : le parti ayant dénoncé à maintes reprises la politique d'impunité dont jouissent plusieurs hauts cadres de l'Etat.
Achaâb Yourid a profité pour appeler la direction du cabinet présidentiel à se concentrer sur la recherche d'une solution aux problèmes urgents des Tunisiens tels que la crise sanitaire, l'effondrement économique ou les impasses politiques. Il l'a aussi appelé à répondre aux correspondances officielles des différentes structures étatiques, qui sont restées sans réponse depuis des mois et à la transparence dans des domaines plus profonds que de répondre aux rumeurs de Facebook.