Des organisations nationales appuyées par trois partis politiques – Echâab, Attayar et El Watad – et des citoyens ont investi, samedi 6 mars 2021, l'avenue Habib Bourguiba et les rues environnantes. Cette mobilisation vise à revendiquer la libération de jeunes interpellés lors des derniers mouvements de protestation qui ont secoué la Tunisie durant les mois de janvier et février. Les voix se sont, également, levées contre le mouvement Ennahda le qualifiant de « bande » qui s'est emparée de l'appareil de l'Etat. Les manifestants ont scandé des slogans appelant à la chute du système « gangréné », et revendiqué la libération de l'activiste Rania Amdouni, condamnée cette semaine à une peine de six mois pour atteinte à la morale. Ils ont, d'ailleurs, dénoncé la politique de deux poids deux mesures du gouvernement rappelant que certains partisans d'Ennahdha n'ont toujours pas été interpellés pourtant coupables d'agressions sur des dizaines de journalistes lors de la marche organisée par le parti, samedi dernier.