Les posts Facebook quotidiens de Rafik Abdessalem représentent-ils seulement ses propres opinions ou plutôt celles de son beau-père Rached Ghannouchi ? Une question à laquelle on ne pourra jamais répondre avec certitude, mais on se doit d'observer de près ce que publie le gendre car l'opinion du beau-père est, toujours, identique à la sienne. Pour ce mercredi 17 mars 2021, Rafik Abdessalem rebondit sur la visite officielle qu'entreprend actuellement le président de la République en Libye avec une série de contrevérités. Il en profite, au passage, pour faire de la brosse à reluire au président turc Erdogan.
Pour lui, Kaïs Saïed est dans l'erreur dans son traitement du dossier libyen. « Il a reçu le conseil des tribus libyennes liguées à Haftar et a adopté une solution politique basée sur le tribalisme proche de celle qu'on voit en Afghanistan, a indiqué Rafik Abdessalem, ce qui a mis en colère les Libyens. Il s'est tu quand Haftar a attaqué Tripoli. Et quand le président turc est venu en Tunisie lui demandant une entraide pour protéger Tripoli d'une attaque militaire hostile de la part d'une coalition violente, il a refusé préférant lui parler de l'huile d'olive. Aujourd'hui, Kaïs Saïed tente de rebondir pour parler à ceux qu'il refusait de soutenir. Eux connaissent parfaitement ses positions de soutien à Haftar et ses alliés régionaux et internationaux et jusqu'aux Nations Unies. Les relations tuniso-libyennes demeurent cependant supérieures aux petits calculs erronés et il faut aujourd'hui corriger ce qu'a gâché Saïed et son entourage d'amateurs ». Ce qu'il faudrait savoir, c'est que Kaïs Saïed n'a jamais soutenu le maréchal Haftar et a toujours adopté une position conciliante appelant à unir tous les efforts pour rapprocher les différentes factions libyennes. Non seulement, il a déclaré cela plus d'une fois, mais il a travaillé pour. Cette position neutre a déplu aux Turcs et aux islamistes d'Ennahdha qui voulaient que les Tunisiens prennent position du côté des islamistes libyens.