C'est officiel, cette année les actionnaires auront droit à un dividende. Dans une note datée du 19 mars 2021, la Banque centrale de Tunisie (BCT) autorise les banques et aux établissements financiers à distribuer des dividendes au titre des bénéfices cumulés des exercices 2019 et 2020. Une mesure conditionnée par un niveau des ratios de solvabilité et de fonds propre de base, après distribution, dépassant les niveaux minimums réglementaires de 2,5% au moins et un montant des dividendes à verser qui ne soit pas supérieur à 35% des dits bénéfices. De ce fait, seuls les banques et les établissements financiers qui afficheraient des ratios de solvabilité et de fonds propres de base supérieurs à 12,5% et à 9,5% respectivement seront en mesure de distribuer des dividendes et ce, dans la limite de 35% des bénéfices cumulés des exercices 2019 et 2020.
« Les banques et les établissements financiers peuvent distribuer des dividendes sur les bénéfices cumulés des exercices 2019 et 2020 à condition que leurs ratios de solvabilité et de Tier I, après déduction du montant des dividendes à verser, dépassent les niveaux minimums réglementaires de 2,5% au moins. Dans tous les cas, le montant des dividendes à verser ne peut dépasser 35% des bénéfices cumulés des exercices 2019 et 2020 », lit-on dans cette note signée par le gouverneur de la Banque centrale, Marouane Abassi.
Parallèlement, la BCT exhorte les banques à faire preuve d'une prudence extrême dans leur politique de distribution des dividendes afin de maintenir des niveaux de fonds propres adéquats pour soutenir l'économie réelle et faire face aux éventuels risques en lien avec l'incertitude élevée quant à l'étendue de l'impact économique de la pandémie du Covid-19.
Cette décision qui met fin à la mesure, prise en avril 2020, de suspension de distribution de dividendes au titre des bénéfices de l'exercice 2019, s'inscrit dans la lignée des mesures préventives prises par la Banque centrale de Tunisie dès le déclenchement de la crise sanitaire Covid-19 en vue de préserver la stabilité du secteur bancaire et de renforcer la capacité des banques à soutenir le tissu économique.