« Grande honte à qui châtie autrui et soi-même à châtier oublie ». C'est le message que le président du bloc National, Hatem Mliki, a souhaité faire passer à l'endroit du président du Parlement, Rached Ghannouchi, mardi 23 mars 2021. Le député réagissait à la décision de Rached Ghannouchi d'exclure la présidente du Parti destourien libre (PDL) des réunions du bureau de l'Assemblée des représentant du peuple (ARP).
Celle-ci a fait l'objet d'une mesure disciplinaire lui interdisant, en tant qu'assesseur du président du Parlement chargée des Affaires des députés, d'assister aux réunions du bureau du Parlement et ce pour perturbations des travaux de l'ARP. Notant que cette décision avait été présentée comme étant une simple application du règlement intérieur de l'ARP, le député a ajouté que la sanction infligée à Abir Moussi était à l'opposé de la démocratie et inconstitutionnelle. Hatem Mliki a expliqué que les sanctions ne s'appliquaient pas au président, « ce qui le hisse au-dessus de la loi et au rang de sultan », notant que la décision de Rached Ghannouchi proscrit, en plus, le droit de contester et pose les jalons de la dictature. A lire également Rached Ghannouchi a-t-il le droit d'exclure Abir Moussi des travaux du bureau ?
« Celui qui veut construire une démocratie et préserver la suprématie des lois, doit commencer par soi-même en portant la réflexion sur une nouvelle méthode de gestion qui garantit neutralité, intégrité, transparence et efficacité, et non en se pressant vers les sanctions », a écrit le député sur son profil Facebook. L'article 48 du règlement intérieur de l'ARP stipule : « le président du Parlement veille au bon déroulement des séances du Parlement et peut, de ce fait, prendre les mesures nécessaires afin de sauvegarder l'ordre et la sécurité au sein de l'Assemblée ».