A écouter les députés tunisiens, on croirait qu'il existe un attachement sincère à la lutte contre la corruption, un point que chacun des partis candidats aux élections de 2019 a évoqué dans son programme. Toutefois, dans la pratique, cet attachement est mis à mal. Vendredi 26 mars 2021 doit avoir lieu une séance plénière de dialogue avec Imed Boukhris, président de l'instance nationale de lutte contre la corruption (Inlucc). Cette séance n'aura pas lieu pour absence de quorum. A peine une quarantaine d'élus se sont présentés à cette séance et ont marqué leur présence. C'est non sans gêne que la vice-présidente de l'Assemblée, Samira Chaouachi, a présenté des excuses à M. Boukhris et aux autres membres de l'Inlucc. Un premier appel avait été fait à 9h du matin, et un deuxième une demi-heure plus tard. Mme Chaouachi a insisté sur le fait que la séance était annoncée depuis un moment et que les élus sont au courant. La même chose s'est passé hier lors d'une sénace prévue avec la ministre de la Justice par intérim, Hasna Ben Slimane. La séance avait été annulée pour absence de quorum.