Le président de la République, Kaïs Saïed, s'est rendu, lors d'une visite non annoncée, samedi 1er mai 2021, à Kasserine où il a rompu le jeûne avec des unités militaires dans la zone fermée de Jebel Châambi. Il s'agit de sa première apparition publique depuis plus d'une semaine. Le chef de l'Etat a souligné à cette occasion être le chef suprême des forces armées, militaires et sécuritaires, affirmant que les dangers qui menacent le pays ne viennent pas forcément des opérations terroristes mais aussi par les tentatives de diviser l'Etat sous couvert d'interprétations de la constitution qui prennent la forme d'interprétations mais sont au fond aussi terroristes que « ceux qui se cachent dans les montagnes et ceux qui les commandent ».
Kaïs Saïed a affirmé que personne n'est au-dessus de la loi et que ceux qui la violent auront le châtiment de la justice, du peuple et de l'histoire, expliquant avoir choisi le jour de la fête du travail et un jour de Ramadan pour effectuer cette visite afin de montrer qu'il emprunte le chemin du peuple dans une approche de construire une nouvelle histoire loin des calculs qui se trament tous les jours.
On rappellera que le président de la République a donné un coup de pied dans la fourmilière lorsqu'il a déclaré le 18 avril, à l'occasion de la commémoration du 65ème anniversaire de la fête des forces de sécurité intérieure, assurant qu'il est le commandant suprême de toutes les forces armées et non seulement des forces militaires.
Le président de la République a procédé à une démonstration à travers les textes de loi, notamment, le texte de la Constitution de 2014, qui n'avait pas précisé que le président de la République était le commandant suprême des forces militaires mais des forces armées contrairement au texte de la Constitution de 1959.