Par ignorance ou par bêtise, on ne le sait pas. Mais le fait est là ! Le député d'Attayar, Mohamed Ammar est tombé dans le piège de l'amalgame. Mardi 18 mai 2021, alors qu'il souhaitait défendre et appuyer l'acteur Mhadheb Rmili, le représentant du peuple a qualifié les lieux de culte juif de « temples sionistes ». S'exprimant au sujet des agressions de l'Etat sioniste contre la population fragilisée de la bande de Gaza, bombardée depuis lundi dernier par l'armée de l'occupation, Mohamed Ammar a évoqué le statut controversé que l'acteur avait publié le 15 mai pour marquer sa position en faveur du peuple palestinien meurtri.
Citant entre autres la synagogue de la Ghriba à Djerba, Mhadheb Rmili a suggéré un échange de lieux de culte juif dans les pays arabes contre la mosquée al-Aqsa laissant entendre que « pour garantir la sécurité de ses lieux de culte, l'Etat sioniste serait dans l'obligation d'assurer celle d'al-Aqsa ».
L'idée de « cet échange pacifique » a tellement plu au député qu'il n'a pas hésité à la soutenir sous la coupole de la sacro-sainte assemblée des représentants du peuple. Dommage que le téléphone arabe ait fait son effet, déformant ainsi le propos de l'acteur et plongeant le député dans le ridicule. Les internautes tunisiens n'ont, d'ailleurs, pas manqué l'occasion pour pointer du doigt, encore une fois, le niveau de certains de nos élus, hélas législateurs !