L'ancien ministre des Affaires étrangères et membre d'Ennahdha, Rafik Abdessalem, a réagi, mercredi 26 mai 2021, au communiqué diffusé, mardi, sur Facebook par l'amiral Kamel Akrout. Brossant un tableau sombre de ce qui se passe en Tunisie, énumérant les problèmes récurrents durant les dix ans qui ont suivi la révolution, l'amiral a tiré la sonnette d'alarme dans une tentative de pousser les Tunisiens à agir pour ainsi mettre fin au marasme politique et économique dans lequel a sombré le pays.
Commentant cette publication, Rafik Abdessalem a qualifié l'amiral Kamel Akrout de « soldat inconnu qui veut se hisser au rang de leader politique à la vitesse de l'éclair ».
« Pire ! Il veut mener une révolution du dernier quart d'heure (c'est-à-dire une contre-révolution). L'homme n'a à son compte, ni guerres, ni victoires, ni actes héroïques. Il n'a de militaire que son uniforme qu'il conserve encore en attendant l'activation de l'article 80 par le président de la République, pour ainsi sauter sur l'occasion, remercier le locataire de Carthage et passer à la phase du pronunciamiento (déclaration du putsch, ndlr). En conclusion : le bouton est à Abu Dhabi et l'exécution en Tunisie. Mais, M. l'amiral, ce pays n'est pas en désolation. Il a ses gens, ses hommes et ses femmes », a écrit le politicien dans une publication sur Facebook.