Kaïs Saïed s'est indéniablement attiré les foudres des instances nationales et plus particulièrement du virulent UGTT. Dans une interview accordée hier soir, vendredi 18 juin 2021, à Sameh Meftah sur Carthage +, l'ancien secrétaire général de la centrale syndicale, Houcine Abassi, membre du Quartet en 2013, s'est indigné en déclarant : « Qui est Kaïs Saïed pour mettre en doute notre patriotisme ? [...] Ce n'est pas parce que c'est le président de la République qu'il doit se permettre de dire n'importe quoi ! » Houcine Abassi s'est aussi adressé au chef de l'Etat en affirmant que s'il avait des dossiers contre l'UGTT, il n'avait qu'à les sortir. « Même s'il s'agit de suppositions, elles sont hors de propos ! »
« Nous avons aidé à finaliser la constitution, à conduire vers des élections démocratiques et à garantir les prérogatives dont lui jouit aujourd'hui [...] à l'époque, le chef de l'Etat n'avait pas de prérogatives, il n'était qu'un décor [ndlr. Moncef Marzouki, chef d'Etat de 2011 à 2014] », a aussi ajouté l'ancien SG de la centrale syndicale.
Mardi, Kaïs Saïed a affirmé qu'il était prêt au dialogue national mais pas dans ses formes précédentes, en référence à celui de 2013-2014 organisé par le Quartet. Selon Kaïs Saïed, le précédent dialogue n'en était pas un et n'était pas national. Des propos qui ont été rapidement condamnés par les organisations nationales qui ont parainé le dialogue à l'époque. R.B.H A lire également Les avocats condamnent les propos de Kaïs Saïed Kaïs Saïed : Arrêtez vos machinations et dites-moi ce que vous voulez !
