Le président du conseil de la Choura du mouvement Abdelkarim Harouni a créé la polémique ces derniers jours en relançant le débat autour du Fonds de la Dignité et des dédommagements qui devraient être accordés aux nahdhaouis ayant souffert sous le régime de Ben Ali. Si cette question avait toujours été sujette à plusieurs critiques, l'ultimatum fixé au 25 juillet 2021 par le dirigeant nahdhaoui au gouvernement pour verser les dédommagements a été la goutte qui a fait débordé le vase. Cette déclaration faite au cours d'un discours prononcé le 1er juillet 2021 par Abdelkarim Harouni lors d'une manifestation à la place de la Kasbah, avait été reprise d'un reportage publié par la chaîne Zitouna le 6 juillet 2021. La médiatisation de ces propos a suscité une vive polémique parmi les observateurs de la scène nationale, considérant que cet ultimatum, lancé en ces temps où le pays passe par une crise épidémique et financière sans précédents, est inapproprié et qu'il témoigne de la confusion du mouvement ayant perdu beaucoup de popularité et crédibilité parmi ses bases.
Une tentative du mouvement Ennahdha de regagner la confiance de ses bases, quitte à opter pour une démarche populiste et sans tenir compte de l'intérêt de l'Etat.