L'expert fiscal Mohamed Saleh Ayari, membre de l'Union des experts fiscaux arabes, a confirmé que le projet de loi de finances pour l'année 2026 inclut une nouvelle taxe sur la richesse, visant à renforcer la justice fiscale en Tunisie. De la taxe immobilière à la taxe sur la richesse Ayari a précisé que la Tunisie avait instauré en 2023 une taxe uniquement sur la richesse immobilière, mais que la nouvelle orientation dans la loi de 2026 couvre tous types de richesses, le nom officiel devenant « taxe sur la richesse ». Les taux d'imposition selon la valeur de la richesse Il a expliqué que le premier taux, estimé à 0,5%, s'applique aux richesses dont la valeur se situe entre 3 et 5 millions de dinars. Si la richesse dépasse 5 millions de dinars, le taux applicable sera de 1%. Exemptions et exceptions L'expert a ajouté que la résidence principale n'est pas incluse dans le calcul de la richesse imposable, et que les biens immobiliers et actifs commerciaux utilisés dans le cadre d'une activité professionnelle sont également exclus, puisqu'ils sont déjà soumis à l'impôt sur le revenu ou à l'impôt sur les sociétés. Extension de l'assiette de la richesse Ayari a précisé que la nouvelle taxe ne se limite plus aux biens immobiliers, mais inclut également : * Les actifs commerciaux et hôteliers * Les fonds déposés dans les banques, institutions financières et La Poste tunisienne * Les revenus des capitaux mobiliers et les dividendes distribués Objectif de l'extension L'objectif est de couvrir toutes les formes de richesses matérielles et financières afin de réaliser une justice fiscale globale. Les Tunisiens résidant à l'étranger sont également concernés Application sur les biens immobiliers en Tunisie Ayari a souligné que la taxe s'applique indépendamment du lieu de résidence du propriétaire, dès lors que le bien immobilier est situé sur le territoire tunisien. Respect des conventions internationales Il a ajouté que la loi prévoit le respect des conventions de double imposition signées avec près de 57 pays, afin d'éviter que la richesse ne soit imposée deux fois.