Le membre du comité de défense des martyrs Chokri Belaid et Mohamed Brahmi, Ridha Raddaoui a indiqué, dimanche 11 juillet 2021, que les tentatives pour sauver l'ancien procureur de la République Béchir Akermi se poursuivent encore, soulignant que le comité de défense va révéler l'identité du magistrat chargé par Rached Ghannouchi d'effectuer cette mission. Me. Ridha Raddoui a annoncé que le conseil de l'ordre judiciaire ne proclamerait aucun verdict concernant le dossier disciplinaire de Béchir Akermi, soulignant que l'affaire sera reportée au mois d'août et que des pressions sont exercées sur l'inspection générale pour qu'elle ne publie pas son rapport. « La course pour le partage du butin est lancée. Elle démarre avec l'annonce de la vacance au niveau du poste du président de la Cour de Cassation. Plusieurs parties sont intéressées par ce poste, puisque le président de la Cour de Cassation serait, également, le président de l'instance provisoire de contrôle de la constitutionnalité des lois ».
Rappelons que le Comité de défense des martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi a publié une vidéo, vendredi 2 juillet, sur sa page Facebook accusant Rached Ghannouchi d'avoir personnellement interféré au profit de Béchir Akremi dans le but de lui porter secours. Le Comité de défense des martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi a révélé, également, plusieurs infractions et dépassements commis par le Béchir Akremi en lien avec des affaires de terrorisme étouffées accusant celui-ci d'être « le procureur des terroristes ».
Selon la même source, Rached Ghannouchi aurait contacté un juge qui n'est pas membre du Conseil supérieur de la magistrature pour sceller un deal permettant à la fois à Taieb Rached de se retirer et à Béchir Akremi d'être blanchi. Le Comité a assuré que le report de la décision du conseil de discipline de l'Ordre judiciaire concernant Béchir Akremi au 12 juillet courant, était la preuve de l'ingérence du président du Parlement et chef du parti Ennahdha. Il a appelé, dans ce sens, l'ordre des avocats, celui des huissiers de justice et la Fédération de l'enseignement supérieur, à prendre contact avec leurs adhérents afin de trouver le moyen de les protéger contre le harcèlement qu'ils subissent depuis août 2020, date de l'éclatement de l'affaire Taieb Rached et Béchir Akremi.