L'ancien secrétaire général d'Attayar et ancien ministre chargé de la Fonction publique, Mohamed Abbou a commencé son intervention sur les ondes d'Express Fm vendredi 23 juillet 2021, en qualifiant la politique existante d'une tyrannie de la majorité et un renouveau du système déchu. Mohamed Abbou a indiqué qu'après dix ans de la révolution, au lieu d'émerger dans la catégorie des pays développés, tous les indicateurs se sont détériorés au niveau économique, social et politique sans exception.
Mohamed Abbou a parlé de la plainte déposée à l'encontre du chef du gouvernement par le parti dont il est fondateur en précisant que cette plainte est conditionnée par la charge de la preuve et qui n'est nullement facile suite à son rattachement aux articles 143 et 217 du code pénal prévoyant l'homicide involontaire. Sur un ton sarcastique, Mohamed Abbou a précisé que rien ne peut déranger le chef du gouvernement qui s'estime au-dessus de la loi, en indiquant que Mechichi a ordonné la suspension de l'exécution d'un mandat d'amener en interférant, de fait, dans le travail judiciaire ce qui contribue amplement à l'instauration d'un Etat hors la loi.
L'ancien secrétaire général d'Attayar a appelé le chef du gouvernement à riposter si les rumeurs relatives aux menaces le visant par ses soutiens politiques sont fondées, en révélant que toute autre personne proposée à ce poste doit faire montre de loyauté à cette majorité gouvernante et non pas au peuple souverain. A la fin de son interview, Mohamed Abbou a parlé du mouvement du 25 juillet 2021 en expliquant : « La rébellion est nécessaire pour reprendre la souveraineté mais il faut incontestablement écarter le scénario du 14 janvier et prévoir les procès au corrompus ».