L'ancien secrétaire général du parti Attayar et ministre d'Etat chargé de la Fonction publique, de la Gouvernance et de la Lutte contre la corruption, Mohamed Abbou, était l'invité de l'émission Midi Show diffusée, mercredi 16 décembre 2020, sur les ondes de Mosaïque FM, pour revenir sur sa décision de démissionner de son parti et de quitter définitivement la vie politique. Commentant la situation politique actuelle, M. Abbou a indiqué qu'il croyait en la capacité du président de la République, Kaïs Saïed à mettre fin à la corruption et à la violence qui règnent sur la scène politique, estimant qu'il "était capable d'intervenir et de placer les personnes impliquées en résidence forcée". Et de poursuivre : « on nous a fait tomber parce que nous étions des amateurs. J'espère que le président de la République ne fera pas le même scénario !». Mohamed Abbou a, dans ce sens, affirmé que les corrompus devraient être poursuivis en justice pour pouvoir réformer le secteur judicaire et permettre à ce dernier d'être totalement indépendant. « Il y a des parties politiques qui ont, à un certain moment, utilisé la Justice en leur faveur. Ces parties doivent rendre des comptes. Pour cela, il faudra ouvrir les dossiers des corrompus », a-t-il précisé. Par ailleurs, M. Abbou a souligné qu'il avait appelé à avoir recours à l'armée dans le but de déjouer toute tentative de semer le chaos car, dit-il, certains partis politiques vont « mobiliser leurs alliés à ces fins». A lire également Les propositions de Mohamed Abbou pour dissoudre le parlement et « sauver » le pays Le fondateur d'Attayar a conclu que le gouvernement ne pourrait plus œuvrer constitutionnellement, assurant que l'intiative qu'il a lancée pour dissoudre le Parlement ne concerne pas uniquement le chef d'Etat mais aussi l'opinion publique qui doit être consciente de la crise actuelle. I.M.