Mohamed Goumani a déclaré, le mercredi le 4 juillet 2021, que les décisions présidentielles demeurent une violation aux dispositions constitutionnelles en appelant au changement de la scène politique uniquement par les élections. Le député et membre du bureau exécutif d'Ennahdha, Mohamed Goumani a indiqué, sur les ondes de radio Ifm, que le président du parti, Rached Ghannouchi, a estimé qu'il sera plus sage de considérer la date du 25 juillet comme une opportunité de restructuration nationale. « On est toujours convaincu que le 25 juillet 2021 est un coup d'Etat et notre communiqué n'est nullement un repli », a-t-il expliqué.
Il a aussi déclaré que les mesures exceptionnelles décidées par le président de la République constituent indiscutablement des mesures anticonstitutionnelles, mais une souplesse dans la gestion politique de la crise actuelle s'impose.
Mohamed Goumani a reconnu implicitement l'existence d'une crise avec la présidence du parti en affirmant : « On refuse le coup d'Etat au sein de l'Etat et du parti, cette minorité qui demande le changement au sein du mouvement a voulu le faire en enfreignant les principes démocratiques et les lois gouvernant les partis politiques ». Il a aussi expliqué que la réunion s'est limitée au remplacement du bureau exécutif du mouvement Ennahdha par une unité de gestion de crise et lors du vote les dissensions internes ont refait surface en précisant que « personne n'a demandé d'écarter Rached Ghannouchi de la présidence du parti ». Le membre du bureau exécutif, Mohamed Goumani a déclaré que le parlement doit reprendre son travail, en indiquant qu'Ennahdha doit participer activement à ce renouveau tunisien et que seulement les élections peuvent les écarter du pouvoir.