Le bloc parlementaire d'Ennahdha a publié, lundi 16 août 2021, un communiqué dénonçant certaines décisions prises après le 25 juillet notamment l'interdiction de voyage et l'assignation à résidence de plusieurs personnalités et en particulier certains dirigeants d'Ennahdha – l'ancien ministre, Anouar Maârouf entre autres. Depuis le 25 juillet, le ministère de l'Intérieur a ordonné de placer en résidence surveillée l'ancien procureur de la République près le Tribunal de première instance, Béchir Akremi, l'ancien directeur général des services spéciaux au ministère de l'Intérieur, Lazhar Loungou, l'ancien ministre des Technologies de la communication et ministre du Transport, Anouar Maârouf ainsi que le député Zouhair Makhlouf.
Plusieurs autres personnalités font, elles, l'objet d'une interdiction de voyage. Jusque-là cette mesure a touché le politicien et homme d'affaires Skander Rekik, le député Anouar Ben Chahed, et douze autres personnes dont un ancien ministre, un ancien PDG de la Compagnie des phospates de Gafsa et d'autres directeurs de l'entreprise.
Jugeant ces mesures arbitraires et les qualifiant d'atteinte aux libertés individuelles, le bloc d'Ennahdha a exprimé, dans son communiqué, son soutien à ces personnes et leurs familles.
Il a évoqué, dans ce même contexte, la comparution de civils devant la justice militaire en référence, notamment, aux députés d'Al Karama et l'élu indépendant Yassine Ayari.
Il a appelé, par ailleurs, le Parlement – dont les activités sont gelées depuis le 25 juillet – à intensifier les pourparlers afin de reprendre les travaux à l'Assemblée des représentants du peuple et améliorer ses performances en réorganisant ses priorités suivant les exigences de cette nouvelle phase.
Le bloc d'Ennahdha a réitéré sa position au sujet de l'organisation d'un dialogue national pour sortir le pays de l'ornière dans un cadre constitutionnel.