L'ancien ministre et ancien porte-parole du mouvement Ennahdha, Imed Hammami, a déclaré qu'il soutenait le président de la République, Kaïs Saïed, dans les mesures exceptionnelles. Intervenant sur les ondes de Radio Med, Imed Hammami a considéré que le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi persiste dans la prise de mauvaises décisions. « Rached Ghannouchi n'a pas compris les messages derrière le 25 juillet 2021, que ce soit ceux liés aux protestations, à la déclaration du président de la République ou le soutien de la population à ces mesures », a-t-il estimé. « Lors de la dernière réunion du Conseil de la Choura, nous avons demandé la révocation du président de ce conseil, ainsi que la démission de l'ensemble du bureau exécutif. Ceux qui sont à la tête du mouvement sont responsables de la détérioration de la situation du parti et du pays. Ils doivent laisser la place à de nouveaux visages afin d'assimiler les messages du 25 juillet… La cellule de gestion de la crise ne représente pas la volonté du parti. Le président du mouvement persiste dans la création de structures à sa botte… Le 23 août 2021, un tiers du bureau exécutif a présenté sa démission… La décision qui s'en est suivi du président du mouvement traduit la continuité de sa volonté de monopoliser la gestion du parti et de prendre les décisions de façon unilatérale! Il s'est emparé du parti », a-t-il expliqué. « Que voulez-vous que je vous dise ? Vers où nous mène le président du mouvement avec ces méthodes ? Jusqu'à quand allons-nous retarder la tenue du congrès ? La création d'un nouveau bureau exécutif signifie-t-elle qu'il compte continuer à gérer le parti ? », a-t-il déploré. Imed Hammami a affirmé qu'il exige la tenue du congrès du mouvement Ennahdha en octobre en non-pas en novembre. Il a, également, souligné le fait que Rached Ghannouchi n'a plus le droit de se présenter comme candidat à la présidence du parti. « Nous devons élire un nouveau président du parti. Nous voulons voir une nouvelle équipe à la tête du mouvement qui représente nos militants, répond aux attentes du peuple tunisien et interagit positivement avec les institutions de l'Etat et la présidence de la République », a-t-il poursuivi. « Les contradictions dans les communiqués du parti reflètent la façon dont le mouvement est géré, ainsi que le désordre et l'incohérence qui s'y sont installés. Le communiqué du 24 août 2021 ne me représente pas ! Rached Ghannouchi ne nous a pas consultés ! Les militants du mouvement méritent une meilleure gestion du parti ! », a-t-il insisté. Par la suite, Imed Hammami a expliqué que les mesures annoncées par le président de la République représentent une occasion pour soutenir la démocratie et résoudre les problèmes économiques et sociaux. « Nous ne devons pas rester à l'écart et prononcer des jugements ! J'appelle les citoyens, politiciens et organisations nationales à travailler ensemble et main dans la main avec le président de la République pour faire avancer les choses », a-t-il déclaré.
Ainsi, Imed Hammami a affirmé qu'il soutenait, dans l'ensemble, l'approche du président de la République dans la rupture avec la crise et le blocage en Tunisie. « Nous devons avoir confiance les uns en les autres. La personne qui a échoué doit laisser la place aux autres. Nous avons vu dans quelle situation a sombré le parlement ! Maintenant, on veut nous faire croire qu'il peut fonctionner correctement et résoudre les problèmes du pays ! », s'est-il exclamé. Le pays était complètement paralysé avant le 25 juillet, selon lui. Il a affirmé que le gouvernement de Hichem Mechichi n'a pas trouvé de solutions aux problèmes économiques endurés par les citoyens. Le même gouvernement, selon lui, a, également, porté atteinte aux droits humains et aux libertés. « Il s'agit du pire gouvernement de toute l'histoire de la Tunisie. Malheureusement, les leaders du parti ont soutenu ce gouvernement », a-t-il considéré. Imed Hammami a estimé que le président de la République a repris des termes utilisés par l'article 80 de la Constitution. « Nous devons aider le président de la République afin d'avancer dans le cadre du respect de la Constitution. Trouvons des solutions au lieu de multiplier les critiques et les jugements ! », a-t-il conclu.