Le président de la commission de gestion de crise politique au sein du mouvement Ennahdha, Mohamed Goumani, a déclaré en s'adressant au président de la République que « la Constitution a été écrite et votée à l'unanimité par le pouvoir constituant originaire issu des urnes, qui vous a autorisé à réviser cette constitution ? ». Sur les ondes de Shems FM, le 13 septembre 2021, Mohamed Goumani a précisé que « le président de la République devra clarifier ses intentions et délimiter les contours de l'amendement constitutionnel qu'il souhaite proposer, et nous voulons aussi comprendre de quelle manière, le président de la République nommera-t-il un gouvernement et un nouveau chef de gouvernement sans l'approbation parlementaire ? Même dans le cadre exceptionnel, seulement le dialogue lui confèrera un semblant de légitimité » a-t-il affirmé.
Concernant sa nomination en tant que président de la commission de gestion de crise politique, il a souligné que la mission de renouer le dialogue avec la présidence de la République et le contrôle des débordements externes incombe à cette commission, et puisqu'il a intégré le mouvement Ennahdha en 2016, il est en dehors de tous les conflits internes. Il a aussi précisé que « mon amitié avec Naoufel Saïed ainsi que notre appartenance au mouvement islamo-gauchiste était sans incidence sur ma nomination et je n'ai pas eu de contact avec lui depuis le 25 juillet ». Mohamed Goumani a estimé que le parti a commis l'erreur de marginaliser ses électeurs ainsi que la crise économique et sociale en Tunisie, en concluant que « on est prêt à dialoguer avec la président de la République afin de retrouver le droit chemin, mais la Constitution demeurera le cadre légal et légitime à cet effet ».