Invité de Midi Show du mardi 14 septembre 2021 sur Mosaïque FM, le député d'Ennahdha, Samir Dilou, s'est exprimé au sujet d'un éventuel amendement de la Constitution. Il a affirmé que le seul moyen serait d'organiser un référendum lequel ne peut se tenir sans que tous les critères soient réunis, notamment le respect de la Constitution en vigueur et des institutions de l'Etat. « La constitution est une image des équilibres (en place) mais elle ne peut être tissée sur mesure sur la base de ces équilibres. Je n'ai rien contre le fait d'amender la constitution. Toutefois, la question est de savoir comment », a -t-il avancé.
« Organiser un référendum pour voter pour Kaïs Saïed serait une arnaque si tous les critères ne sont pas réunis. Cela va fausser le jeu », a-t-il ajouté évoquant, dans ce sens, les référendums organisés par l'ancien président français, Charles De Gaulle. Déplorant le flou que maintient la présidence de la République autour de sa feuille de route, il a fait savoir que « le décisionnaire » devrait se prononcer sur son plan afin que toutes les parties puissent prendre position.
« Personne, même pas Kaïs Saïed, ne peut faire de la Tunisie ce qui lui semble », a-t-il souligné mettant en garde contre les répercussions de l'extra-constitutionnel et du rafistolage.
Un mois après le 25-Juillet, le chef de l'Etat a annoncé la prolongation des mesures exceptionnelles. Sa feuille de route n'a toujours pas été communiquée publiquement. Des fragments ont, cependant, été divulgués par son conseiller, Walid Hajjem, sur une chaîne de télévision étrangère. Celui-ci a laissé entendre, sur Sky News Arabia, que Kaïs Saïed envisageait le changement du modèle de gouvernance pour aller dans un régime présidentiel et l'amendement de la Constitution de 2014 sur laquelle il s'est basé pour déclarer l'état d'exception.