Dans un communiqué datant d'aujourd'hui, jeudi 16 septembre 2021, William Bourdon et Vincent Brengarth, avocats du bâtonnier Chawki Tabib et de l'ancien ministre Anouar Maarouf affirment avoir saisi le groupe de travail sur la détention arbitraire qui siège auprès du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (GTDA) aux fins qu'il soit considéré que le placement en résidence surveillée de leurs clients constitue une détention arbitraire. Il sera rappelé que c'est vainement, pour l'instant, que Messieurs Chawki Tabib et Mohamed Anouar Maarouf ont saisi les juridictions locales pour obtenir la censure de cette décision. L'accaparement de tous les pouvoirs par le président de la République tunisien ne laissait guère de doute sur l'issue de cette procédure, souligne le communiqué. On y lit par ailleurs que Chawki Tabib et Mohamed Anouar Maarouf subissent le même sort qu'une centaine d'avocats, magistrats, hommes d'affaires, etc. qui, pour certains, dans le silence de la communauté internationale, ont été placés en résidence surveillée ou à minima sont interdits de quitter le territoire tunisien en dépit des protestations de nombreuses organisations professionnelles et organisations de défense des droits de l'homme. Cette situation ne cesse de s'aggraver. Les avocats attendent du GTDA qu'il adresse un message fort aux autorités tunisiennes pour que cessent ces détentions arbitraires. Les avocats précisent que le GTDA sera saisi dans les prochaines semaines d'autres requêtes émanant de la communauté de juristes tunisiens.