Suite à l'arrestation du député démissionnaire de la Coalition Al Karama, Abdellatif Aloui, et de l'animateur à la chaîne Zitouna TV, Ameur Ayed, le mouvement Ennahdha a critiqué l'arrestation d'élus et de figures médiatiques en raison de leurs opinions. Dans un communiqué du 3 octobre 2021, le mouvement Ennahdha a exprimé son refus quant à la comparution de civils devant les tribunaux militaires. Le parti a considéré que ceci portait atteinte au droit à un procès équitable et aux garanties constitutionnelles. Recourir à la justice militaire, selon le communiqué, est une tentative pour contourner les acquis de la démocratie. « Ceci reflète une transgression de la loi et confirme que les opposants et concurrents sont ciblés et persécutés, chose qui rappelle aux Tunisiens l'ère de la dictature, de l'injustice et du retrait de tous les acquis politiques et des droits », affirme la même source. Enfin, le mouvement Ennahdha a considéré que l'arrestation du député Abdellatif Aloui aurait pour objectif d'entraver la tenue de la réunion du bureau de l'Assemblée des Représentants du peuple (ARP). Celle-ci étudiera les atteintes à l'ARP et à son rôle législatif et de contrôle fixé par la Constitution.