« Tel que l'a fait Moncef Ben Salem, en vendant le persil afin de survivre, je lance aujourd'hui une campagne pour vendre mes livres, afin de survivre et subvenir aux besoins de ma famille, sous le thème : Je résiste au coup d'Etat grâce au livre », a affirmé le député radical de la Coalition Al Karama, Abdellatif Aloui. Dans une publication Facebook du 18 octobre 2021, le député a considéré que les dictateurs affamaient et coupaient les vivres. « Le coup d'Etat en Tunisie use, de nos jours, des mêmes méthodes que Ben Ali », a-t-il écrit.
Abdelatif Aloui a affirmé que plusieurs députés n'avaient pas d'autres sources de revenus et qu'ils n'avaient pas d'entreprises, de lobbys ou d'avantages. « Ils ont des responsabilités, des engagements, des prêts, des loyers, des familles et des enfants scolarisés… Lorsque l'Etat insulte et affame délibérément des députés, ceci afin de satisfaire le populisme et la haine maladive, il s'insulte lui-même et insulte son peuple, sa constitution et son histoire », a-t-il ajouté.
Abdelatif Aloui a, également, rappelé que plusieurs députés ne pouvaient pas reprendre leurs fonctions antérieures en raison de la non-dissolution de l'Assemblée des Représentants du peuple (ARP). « Ceci nécessite la démission de l'élu. Or, ceci ne peut avoir lieu qu'à travers la présentation de la démission au bureau de l'ARP… Tout ceci a été bloqué par la suspension de l'activité parlementaire. Les députés se sont retrouvés dans une vendetta. Ils sont interdits de travailler, interdits de démissionner et interdits de vivre de façon décente…. Jusqu'à nouvel ordre », a-t-il expliqué. « Les députés ne sont pas responsables de l'application des lois et des programmes et plans. Il y a des voleurs à l'intérieur du parlement, mais aussi à l'extérieur. Ces individus n'ont pas été poursuivis. De plus, ces voleurs n'ont même pas besoin d'un salaire de député pour vivre et subvenir aux besoins de leurs familles ! », a-t-il écrit.