Le dirigeant nahdhaoui et ancien ministre des Affaires étrangères, Rafik Abdessalem, est revenu, lundi 15 novembre 2021, sur les évènements du dimanche et la manifestation qui a eu lieu au Bardo dans les environs du Parlement. Il a laissé entendre que les forces sécuritaires mobilisées pour disperser la foule au Bardo témoignaient de la peur de Kaïs Saïed de la voix du peuple. « Le cordon de sécurité gigantesque qu'a imposé le coup d'Etat au Bardo (…) prouve d'une part que le putsch est en train de mobiliser les forces sécuritaires pour les impliquer à nouveau dans la répression à la manière de Ben Ali – nous sommes passés d'une sécurité républicaine à la police de Kaïs Saïed – , et d'autre part, la fragilité du putsch et sa faiblesse face à la masse populaire. Le discours tendu et les insultes dont a pris l'habitude Kaïs Saïed sont une manifestation de grandes tensions (…) et de sa peur immense de la voix du peuple alors qu'il prétend parler en son nom », a écrit Rafik Abdessalem sur sa page Facebook.
Dimanche, des manifestants ont tenté de se débarrasser des barricades et barrières installées devant le bâtiment du Parlement pour le rouvrir en signe de protestation contre les décisions du président de la République, Kaïs Saïed. Celui-ci a, rappelons-le, ordonné le gel des prérogatives de l'Assemblée, la levée de l'immunité des parlementaires et le gel de leurs salaires.
