Le conseiller politique du leader islamiste Rached Ghannouchi, Riadh Chaibi, a appuyé, mardi 30 novembre 2021, la déclaration du chef du mouvement islamiste Ennahdha et président du Parlement au sujet du rétablissement du Parlement. Le cheikh a, rappelons-le, dénoncé la campagne de dénigrement dirigée contre cette institution notant que le Parlement serait rétabli, bon gré mal gré. Invité de Midi Show sur Mosaïque FM, Riadh Chaibi a affirmé que l'organe législatif serait de retour et annulerait, dès la première session, les décisions prises par le président de la République depuis le 25-Juillet. Il a évoqué, dans ce sens, la décision du président de la République sur la publication de décrets pour pallier les lenteurs de la justice dans le traitement des dossiers en lien avec les infractions électorales.
Lundi, Kaïs Saïed a discuté avec le doyen Sadok Belaid et le professeur de droit constitutionnel à la Faculté de droit et des sciences politiques de Sousse, Amine Mahfoudh, de plusieurs questions constitutionnelles et juridiques ainsi que du rapport de la Cour des comptes relatif aux élections législatives et à la présidentielle de 2019. Il a souligné, à l'occasion, l'importance de concrétiser les effets juridiques découlant des abus contenus dans ce rapport. Sa décision a suscité une vague de réactions. Le directeur exécutif du parti Al-Amal, Ridha Belhadj, et le magistrat, Ahmed Souab, ont, d'ailleurs, dénoncé cette approche notant que le rapport de la Cour des comptes ne pourrait être acté en tant que décision de justice. Ils ont rappelé le caractère administratif de cet organe et expliqué que les délais de prescription – argument avancé par Kaïs Saïed pour justifier sa décision – ne pourraient être pris en considération étant donné que la Cour des comptes a déjà, ouvert les dossiers des infractions électorales.