La présidente du Parti Destourien Libre, Abir Moussi, a révélé qu'elle avait décidé, à l'occasion de la journée internationale des droits de l'Homme, de porter plainte auprès du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l'Homme. « On a porté atteinte à notre intégrité physique, à notre dignité, à notre droit à s'organiser et à notre liberté d'expression », a-t-elle ajouté. Dans une conférence de presse tenue le 10 décembre 2021, Abir Moussi a considéré que les destouriens étaient victimes de campagnes systématiques depuis 2011. Elle a déploré l'accroissement des violences politiques et de la marginalisation des destouriens. Le PDL tiendra, également, une conférence à la date du 12 décembre 2021, sous la thématique « La violence politique à l'encontre des destouriens durant la dernière décennie ».
La présidente du PDL a, aussi, considéré que le président du pouvoir en place s'était obstiné à changer le régime politique et la Constitution. Elle a déclaré que son parti adressera des avis par le biais d'un huissier de justice aux experts en droits Sadok Belaid, Mohamed Salah Ben Aissa et Amine Mahfoudh. La présidente du PDL a expliqué qu'elle comptait les tenir responsables de leur soutien au président visant le changement des structures de l'Etat en dehors du cadre constitutionnel et légal. « Nous porterons plainte contre eux s'il le faut. La même procédure sera intentée contre les membres du gouvernement... nous ne sommes pas les sujets d'un Calife ! », a-t-elle ajouté.
Par la suite, Abir Moussi s'est interrogée sur l'absence de mesures et de déclarations du président de la République au sujet des financements étrangers douteux acheminés en Tunisie par des associations suspectes.
Elle a conclu que le président de la République visait un changement des dirigeants au sein des islamistes et non-pas barrer la route à l'islam politique. « Nous l'avons appelé à maintes reprises à se pencher sur les assassinats et l'appareil secret d'Ennahdha mais en vain. Il a convoqué une réunion du conseil de sécurité national afin de souhaiter un bon rétablissement à Ali Laârayedh et de souligner la coexistence et l'unité. Ceci nous prouve qu'il existait un lien secret entre eux. Le conflit entre Ennahdha et le président porte sur les personnes et non-pas sur la lutte contre la corruption politique et les projets politiques », a-t-elle insisté.
Abir Moussi a rappelé l'absence de réaction de la part du président lors des agressions subies par les députés et les militants du PDL à plusieurs reprises. Elle a déploré l'absence de réactions lors des agressions qu'elle avait subi au sein de l'Assemblée des représentants du peuple. Elle a annoncé que le PDL entamera un sit-in ouvert à partir de la date du 14 décembre 2021 devant le siège de l'Union des Oulémas Musulmans à l'Avenue Kheireddine Pacha à Tunis. Cette mesure vise à forcer les autorités tunisiennes à dissoudre l'union et à geler ses fonds en Tunisie. « Le Centre International de Recherche et de Conseil scientifique se trouvant au 3ème étage du siège de l'union n'est pas une association mais une société à responsabilité limitée ! Nous devons faire face à l'inquisition iranienne en Tunisie… Najla Bouden doit procéder à la dissolution de cette entreprise et classer le mouvement des frères musulmans en tant qu'organisation terroriste ! », a-t-elle déclaré.