La sœur du jeune homme, Sami Sifi, décédé dans l'incendie du siège d'Ennahdha, a, implicitement, accusé le mouvement islamiste d'avoir assassiné son frère. Elle a d'ailleurs annoncé qu'une plainte sera déposée à l'encontre du parti. Le siège d'Ennhahda a pris feu, dans l'après midi de jeudi, après qu'un homme s'est immolé par le feu dans la salle d'accueil de l'immeuble, selon les versions officielles du ministère de l'Intérieur et celles des dirigeants d'Ennahdha.
Intervenant sur les ondes d'IFM, Samira Sifi a démenti le suicide de son frère et a déclaré qu'il avait été invité à rencontrer le cheikh Rached Ghannouchi et qu'il avait été piégé. Elle a noté que son frère n'était pas marginalisé et qu'il ne souffrait pas de problème d'argent. Elle a précisé qu'il avait été libéré en 2003 sous Ben Ali et non lors de l'amnistie générale de l'après-Révolution.
Elle a ajouté qu'il avait travaillé en tant qu'agent d'accueil au siège d'Ennahdha pendant peu de temps pour ensuite quitter ce poste par mépris au mouvement islamiste. « Le cheikh le connait personnellement et est au courant de son impulsivité et de son opposition au mouvement car ils n'ont pas arrêté de le faire cavaler. Il n'a jamais demandé d'indemnisations », a-t-elle avancé notant que la famille compte porter plainte.