L'incendie qui s'est déclaré au siège du mouvement Ennahdha à Montplaisir ne cesse d'alimenter la polémique et de soulever les interrogations. Une vidéo publiée, ce soir du vendredi 10 décembre 2021, par la chaîne Attessia a particulièrement capté les regards, parce qu'elle montre l'immolation de Sami Sifi par le feu à l'intérieur du siège. Cette vidéo, qui ne sera pas reprise par Business News, est l'enregistrement des caméras de surveillance à l'intérieur du siège. Elle montre un échange verbal entre Samir Sifi et un dirigeant nahdhaoui. Visiblement contrarié, l'homme se retourne vers le coin de la salle, verse une substance sur son corps et y met le feu. Le dirigeant nahdhaoui qui discutait avec lui s'est rapidement éloigné et a quitté les lieux. Cette vidéo de moins de deux minutes réfute catégoriquement la version de la sœur du défunt qui avait insinué dans une déclaration médiatique que son frère aurait été assassiné par le mouvement. La dame a démenti sur les ondes d'IFM, le suicide de son frère et a déclaré qu'il avait été invité à rencontrer le cheikh Rached Ghannouchi et qu'il avait été piégé. Elle a noté que son frère n'était pas marginalisé et qu'il ne souffrait pas de problèmes d'argent. Elle a précisé qu'il avait été libéré en 2003 sous Ben Ali et non lors de l'amnistie générale de l'après-Révolution. Cependant l'origine de cette vidéo pose un réel problème d'ordre juridique puisque, théoriquement, les enregistrements sont actuellement entre les mains du parquet. Ainsi, un grand problème est à signaler si le parquet est la source de la vidéo. Le même problème se pose, si le mouvement Ennahdha se cacherait derrière, puisqu'il n'a pas à divulguer des données pouvant compromettre le déroulement d'une affaire en justice.