Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a enregistré 21 signalements d'agressions sur des journalistes durant le mois de novembre 2021. Selon un rapport publié le 13 décembre 2021, 17 de ces agressions ont été enregistrées par le centre pour la sécurité du travail du syndicat.
La même source a expliqué que les 21 agressions ont touché quinze journalistes, cinq photographes et un accompagnateur. Le nombre de femmes agressées est de six et celui des hommes est de quinze. Les journalistes agressés appartiennent à neuf établissements privés et trois entreprises publiques ou associatives. Les auteurs des agressions étaient principalement des acteurs de la justice tunisienne, des opposants à Kaïs Saïed et des fonctionnaires publiques.
Le SNJT a appelé le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) à dénoncer les agissements des magistrats liés à leur rôle de contrôle. Le CSM doit les contraindre à respecter l'interdiction de censure préalable et l'ingérence dans le contenu médiatique. Le syndicat a, également, appelé le ministère de l'Intérieur à tenir ses agents, coupables d'agressions sur des journalistes durant des manifestations, responsable de leurs agissements. La même source a demandé aux acteurs politiques à ne pas impliquer les journalistes dans les conflits politiques. Le SNJT a, aussi, souligné la dangerosité de l'incitation à l'encontre de journalistes et les conséquences politiques et juridiques de tels actes. La SNJT a prié les acteurs sociaux à respecter la nature du travail journalistique et à ne pas prendre les journalistes et les photographes pour cible durant la couverture des atteintes aux droits de l'Homme. Enfin, le syndicat a invité les victimes à saisir les procureurs de la République et à poursuivre les auteurs d'agressions devant la justice afin de faire face à l'impunité.