Suite aux décisions annoncées dans la soirée de lundi 13 décembre 2021, par le président de la République Kaïs Saïed, les personnalités publiques et politiques ont commencé à publier leurs réactions sur les réseaux sociaux. Kaïs Saïed a, rappelons-le, décidé du maintien du gel de l'Assemblée des représentants du peuple jusqu' à la tenue d'élections anticipées prévues le 17 décembre 2022.
Le député Attayar, Nabil Hajji s'est demandé si Kaïs Saïed ne devrait pas admettre et annoncer ouvertement qu'il dissout le Parlement. « S'il ne le fait pas car la constitution ne le lui permet pas, alors il faut lui rappeler que les dispositions exceptionnelles ne lui permettent pas non plus d'amender la constitution et il compte quand même le faire. Alors de qui a-t-il peur ? », a écrit le député.
Le dirigeant nahdhaoui, Rafik Abdessalem, a écrit, pour sa part : « La bataille que mène Saïed contre ce qu'il appelle le troisième rang qui l'a soutenu dans le coup d'Etat du 25 juillet est plus intense et féroce que sa bataille avec les opposants au coup d'Etat. Cela indique que Saïed tient à diriger ses flèches, son déluge d'insultes et d'injures à tous, pour ne laisser avec lui qu'une partie de sa famille et de sa bande à Carthage ».
L'ancien dirigeant d'Ennahdha et ancien ministre de la Santé, Abdellatif Mekki, a appelé les Tunisiens à « sauver leur pays », affirmant que Kaïs Saïed combattra tous ceux qui ont un avis différent du sien et qu'il le prouve en se retournant contre ceux qui l'ont soutenu et qui ont fini par se rétracter.
Le député d'Attayar, Hichem Ajbouni, a résumé le discours de Kaïs Saïed en ces mots : « Je suis l'Etat, je suis le président, je suis le gouvernement, je suis le Parlement, je suis la justice, je suis le peuple, je suis le prophète infaillible et quiconque me critique ou s'oppose à moi est soit un avide, soit un menteur, un traître, un voleur, un agent ou un ignorant ».