Le député d'Attayar, Nabil Hajji a considéré que l'année 2022 était celle du chef de l'Etat Kaïs Saïed. « Il gouverne dans l'illégalité et en dehors de la Constitution… Il décide de façon unilatérale ! Le peuple tunisien est l'invité de Kaïs Saïed ! », a-t-il déclaré. Invité le 3 janvier 2022 par Ilyes Gharbi à l'émission Midi Show sur les ondes de la radio Mosaïque FM, Nabil Hajji a souligné le mystère entourant la consultation nationale, son objectif, le traitement des résultats et son impact. Il a considéré que les partis politiques avaient pour rôle d'élever la conscience du citoyen afin de faire avancer le pays. « Actuellement, Kaïs Saïed ne consulte personne ni les partis politiques ni le peuple tunisien. Pourquoi l'élire comme président ! Nous pouvons demander le retour d'une dictature semblable au temps de Ben Ali ! L'instauration d'un régime présidentiel, va-t-elle résoudre le problème ? », s'est-il interrogé.
« Pour conclure, tout le monde est fautif : les instances, les politiciens intègres, les non-corrompus ! Sauf le ministère de l'Intérieur qui pourra organiser les élections ! Taoufik Charfeddine est plus utile à Kaïs Saïed que Nabil Baffoun ! », a-t-il ajouté.
Il a par la suite critiqué les dispositions de la Loi de finances de l'année 2022 notamment celle permettant de placer des sommes d'argent non-déclarées en une commission libératoire de 10% contre une levée progressive des compensations impactant les citoyens.
Il a considéré que le chef de l'Etat n'avait pas assumé ses responsabilités lors de la promulgation de la Loi de finances 2022. Il a affirmé que Kaïs Saïed comptait tout détruire et n'allait consulter aucune partie prenante lors de la reconstruction du pays. Il a rappelé que le président de la République s'était entretenu avec le président de l'Utica et non-pas celui de l'UGTT alors qu'il parlait de classes sociales marginalisées. « Je souhaite de tout mon cœur que Noureddine Bhiri fasse l'objet d'un procès équitable… Nous voulons mettre en place un Etat de droit ! Nous ne sommes ni avec ni contre Kaïs Saied, car nous sommes un parti politique et non-pas un groupe Ultras ! », a-t-il déclaré. Nabil Hajji a considéré que le pouvoir en place se pliera aux conditions du Fonds Monétaire International (FMI). Il a affirmé que suite aux élections législatives anticipées Kaïs Saïed allait se trouver face à une assemblée semblable à celle qui existait l'année derrière alors qu'il compte honorer ses engagements auprès du FMI.